Selon les dernières évaluations de l’ONU, l’offensive israélienne dans la bande de Gaza, en réponse à une attaque meurtrière du Hamas en octobre 2023, a causé des destructions d’une ampleur « sans précédent dans l’histoire récente ». Alors qu’un cessez-le-feu se profile, le bilan des dégâts matériels et humains est terrifiant.
Près de 70% des bâtiments endommagés ou anéantis
D’après le Centre satellitaire de l’ONU (Unosat), environ 69% des constructions de ce territoire palestinien de 365 km² ont été touchées par les bombardements israéliens, soit plus de 170 000 bâtiments. Dans la ville de Gaza, la plus peuplée, c’est près de 3 bâtiments sur 4 qui seraient endommagés.
Rafah, grande ville la moins affectée, à moitié détruite
Même Rafah, dans le sud, grande ville la moins touchée selon les images satellites, a vu 48,7% de ses édifices atteints. Les façades éventrées et les maisons en ruines témoignent de la violence des combats dans cette zone où les troupes israéliennes sont engagées au sol depuis mai 2024.
15 ans et 50 milliards d’euros pour reconstruire
Au vu de l’étendue des dégâts, les Nations unies estiment que la reconstruction de la bande de Gaza pourrait prendre jusqu’à 15 ans et nécessiter plus de 50 milliards d’euros. Un défi titanesque pour ce territoire déjà très pauvre avant le conflit.
Hôpitaux, lieux de culte et écoles particulièrement ciblés
Les infrastructures vitales payent un lourd tribut. Seule la moitié des hôpitaux seraient encore partiellement opérationnels. Selon l’OMS, le système de santé est « au bord de l’effondrement total ». Environ 83% des mosquées auraient été touchées, ainsi que près de 90% des écoles, dont beaucoup servaient de refuge aux déplacés.
La rapidité et l’ampleur des tueries et des destructions dans la bande de Gaza sont sans précédent dans l’histoire récente.
L’ONU en décembre 2024
Le secteur agricole dévasté
L’agriculture de Gaza est aussi durement touchée. 68% des surfaces agricoles, soit 103 km², ont été endommagées d’après les images satellites. Dans certaines zones, c’est entre 80 et 96% des biens agricoles (systèmes d’irrigation, fermes, vergers…) qui seraient « décimés ». De même, 68% du réseau routier est détruit ou endommagé.
Ce conflit d’une violence inouïe depuis l’attaque du Hamas ayant tué plus de 1200 Israéliens en octobre 2023, aura coûté la vie à au moins 46 788 Palestiniens selon le ministère de la Santé du Hamas, en majorité des civils. Israël doit encore approuver l’accord de cessez-le-feu. Mais pour les habitants de Gaza, le chemin de la reconstruction sera long et ardu après une telle dévastation.
