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Gaza : Netanyahou refuse de mettre fin à la guerre tant que le Hamas reste debout

Alors que la guerre à Gaza entre dans son huitième mois, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a réaffirmé dimanche son opposition à mettre fin aux hostilités tant que le mouvement palestinien Hamas reste « intact ». Une position inflexible qui suscite une pression internationale croissante sur l’État hébreu, dans un contexte d’intense activité diplomatique pour tenter d’arracher une trêve.

Netanyahou campe sur ses positions

Peu avant une réunion du cabinet de guerre israélien dimanche soir, Benyamin Netanyahou a accusé le chef du Hamas à Gaza, Yahya Sinwar, de vouloir « la fin de la guerre, le retrait des forces israéliennes et laisser le Hamas intact pour qu’il puisse perpétrer encore et encore les atrocités du 7 octobre », date du déclenchement du conflit. Une perspective à laquelle le premier ministre israélien dit s’opposer « fermement ».

Intense activité diplomatique

Malgré les plus de 230 jours de guerre, les efforts internationaux se poursuivent pour tenter d’arracher une trêve entre Israël et le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007. Des tractations impliquant notamment les États-Unis, l’Égypte et le Qatar sont en cours, mais peinent pour l’instant à déboucher sur un accord global de cessez-le-feu et de libération des otages détenus par les deux camps.

Les Palestiniens ont le droit d’avoir un État, comme les Israéliens ont ce droit.

Jose Manuel Albares, ministre espagnol des Affaires étrangères

Pression internationale

Face à l’enlisement du conflit, la pression s’accentue sur Israël. La Cour internationale de justice a ordonné vendredi la suspension des opérations israéliennes dans le secteur stratégique de Rafah, au sud de Gaza. Une décision balayée par l’État hébreu qui y poursuit ses frappes.

Par ailleurs, l’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont annoncé leur intention de reconnaître officiellement l’État de Palestine mardi, une initiative saluée par les pays arabes mais vivement critiquée par Israël. Les ministres européens des Affaires étrangères doivent se réunir lundi à Bruxelles avec leurs homologues de plusieurs pays arabes et le secrétaire général de la Ligue arabe pour évoquer le dossier.

Situation humanitaire désastreuse à Gaza

Pendant ce temps, la situation humanitaire continue de se dégrader dans l’enclave palestinienne, soumise à un blocus israélien depuis plus de 15 ans. La fermeture du point de passage de Rafah depuis le lancement de l’opération terrestre israélienne fin octobre empêche l’acheminement de l’aide.

Quelque 200 camions chargés de vivres et de médicaments envoyés par l’Égypte ont néanmoins pu entrer à Gaza dimanche via le terminal israélien de Kerem Shalom, une première depuis des semaines. Mais les besoins restent immenses pour les 2,3 millions d’habitants de ce petit territoire surpeuplé, confrontés « à la faim, à la soif et à un manque cruel d’aide » selon un habitant.

Alors que les armes continuent de parler, la voie diplomatique apparaît bien étroite pour mettre fin à cette guerre meurtrière qui a déjà fait plus de 4 000 morts palestiniens et 289 dans les rangs de l’armée israélienne. Mais la pression internationale qui s’accroît sur Israël pourrait finir par faire bouger les lignes.

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