Imaginez un instant : des camions chargés de vivres, bloqués à la frontière d’un territoire où la faim menace des centaines de milliers de personnes. À Gaza, ce scénario n’est pas une fiction, mais une réalité quotidienne. Depuis l’entrée en vigueur d’un fragile cessez-le-feu le 10 octobre 2025, l’espoir d’acheminer une aide vitale repose sur un fil ténu. Pourquoi ce cessez-le-feu est-il si crucial ? Parce qu’il représente bien plus qu’une pause dans les combats : il est la porte d’entrée pour nourrir, soigner et redonner espoir à une population au bord du gouffre.
Un Cessez-le-feu Fragile, Mais Essentiel
Le Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU ne mâche pas ses mots : sans le maintien du cessez-le-feu, il est impossible de répondre à l’ampleur de la crise alimentaire qui frappe Gaza, en particulier dans le nord du territoire. Les combats, même sporadiques, paralysent les opérations humanitaires. Dimanche dernier, des violences ont empêché l’acheminement de nourriture, mettant en lumière la fragilité de la trêve. Pourtant, cette pause dans les hostilités, conclue après un accord entre le Hamas et Israël, reste le seul moyen d’assurer un flux constant d’aide.
« Le maintien du cessez-le-feu est vital. C’est vraiment le seul moyen de sauver des vies et de lutter contre la famine dans le nord de Gaza. »
Porte-parole du PAM
Depuis le 10 octobre, plus de 530 camions ont franchi les points de passage, transportant environ 6 700 tonnes de nourriture. Cela peut sembler impressionnant, mais c’est une goutte d’eau face à l’immensité des besoins. Ces livraisons ont permis de nourrir près d’un demi-million de personnes pendant deux semaines, mais la situation reste précaire. Chaque interruption des combats met en péril ces efforts.
L’Urgence des Points de Passage
Pour que l’aide atteigne ceux qui en ont le plus besoin, tous les points de passage vers Gaza doivent être ouverts. Actuellement, les livraisons transitent principalement par Kissoufim (centre-est) et Kerem Shalom (sud). Cependant, le nord du territoire, où la famine est particulièrement aiguë, reste difficile d’accès. Le PAM insiste sur l’ouverture du passage de Zikim, crucial pour desservir cette région. Sans ces accès, les organisations humanitaires ne peuvent pas répondre efficacement à la crise.
Pourquoi les points de passage sont-ils si importants ?
- Ils permettent un acheminement rapide et sécurisé de l’aide.
- Ils réduisent les risques pour les équipes humanitaires sur le terrain.
- Ils garantissent une distribution équitable dans toutes les zones de Gaza.
Chaque point de passage fermé équivaut à des milliers de personnes laissées sans nourriture ni soins. La situation dans le nord est qualifiée d’extrêmement critique, avec des populations au bord de la famine. L’ouverture de Zikim pourrait changer la donne, mais cela nécessite une coopération internationale et un respect strict du cessez-le-feu.
Une Distribution Organisée, Mais Insuffisante
Le PAM a fait des progrès significatifs depuis le début de la trêve. En quelques jours, le nombre de points de distribution alimentaire est passé de 5 à 26. Pourtant, ce chiffre reste loin de l’objectif de 145 points pour couvrir l’ensemble du territoire. Ces distributions, décrites comme organisées et dignes, permettent de maintenir un semblant d’ordre dans un contexte chaotique. Mais sans un accès élargi et une trêve durable, ces efforts risquent de s’effondrer.
Le tableau suivant résume les défis actuels et les besoins pour optimiser l’aide humanitaire à Gaza :
| Défi | Solution proposée |
|---|---|
| Points de passage fermés | Ouvrir Zikim et autres accès |
| Combats sporadiques | Respect strict du cessez-le-feu |
| Manque de points de distribution | Atteindre les 145 points visés |
Le Contexte d’un Conflit Persistant
Le cessez-le-feu actuel découle d’un accord basé sur un plan proposé par l’ancien président américain Donald Trump. Cet accord vise plusieurs objectifs : la libération des otages israéliens en échange de prisonniers palestiniens, l’augmentation de l’aide humanitaire à Gaza et, à terme, la fin définitive du conflit. Ce dernier point semble toutefois lointain, tant les tensions restent vives.
Le conflit, qui a éclaté le 7 octobre 2023 après une attaque sans précédent du Hamas contre Israël, a laissé des cicatrices profondes. Les violences de dimanche, marquées par des frappes israéliennes en réponse à des attaques du Hamas, rappellent que la paix reste fragile. Chaque accrochage met en péril non seulement les civils, mais aussi les efforts humanitaires.
« Nous savons que ce cessez-le-feu est fragile. L’essentiel est qu’il dure et que les gens gardent espoir. »
Porte-parole du PAM
Vers une Solution Durable ?
Le PAM et d’autres organisations humanitaires ne se contentent pas de distribuer de l’aide. Ils appellent à une solution à long terme, qui passe par un cessez-le-feu respecté et une ouverture totale des accès à Gaza. Sans cela, la crise alimentaire risque de s’aggraver, avec des conséquences dramatiques pour la population.
Les équipes sur le terrain travaillent dans des conditions extrêmement difficiles. Leur sécurité dépend du respect de la trêve, tout comme celle des civils qu’ils tentent d’aider. Chaque jour sans violence est une opportunité pour distribuer plus de nourriture, installer plus de points de distribution et redonner un peu d’espoir.
Que faut-il pour une aide efficace ?
- Un cessez-le-feu durable et respecté par toutes les parties.
- L’ouverture de tous les points de passage, y compris Zikim.
- Une coordination renforcée entre les organisations humanitaires.
- Une augmentation des financements pour soutenir les opérations.
En conclusion, le cessez-le-feu à Gaza n’est pas seulement une pause dans les combats : c’est une bouée de sauvetage pour des millions de personnes. Chaque jour sans violence permet de sauver des vies, mais la route vers une solution durable est encore longue. L’ouverture des points de passage et le respect de la trêve sont des étapes essentielles pour éviter une catastrophe humanitaire. La communauté internationale doit se mobiliser pour que cet espoir ne s’éteigne pas.
