Un lourd bilan s’alourdit dans la bande de Gaza. Selon la Défense civile palestinienne, 30 personnes ont été tuées vendredi dans une série de frappes israéliennes visant la ville et le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord du territoire. Parmi les victimes figureraient des femmes et des enfants.
Frappes meurtrières sur des écoles à Jabalia
Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile dépendant du Hamas, a annoncé qu’une frappe survenue vers 21h40 heure locale avait fait « 12 morts, parmi lesquels des femmes et des enfants » dans la ville de Jabalia. Plus tôt dans la journée, Ahmad Kahlout, directeur de la Défense civile pour le nord de Gaza, avait fait état de 18 autres décès suite à des frappes israéliennes ayant notamment touché « huit écoles » servant d’abri à des déplacés dans le camp de réfugiés de Jabalia.
Inquiétudes américaines sur l’aide humanitaire
Face à cette situation préoccupante, les États-Unis ont fait part vendredi de leurs « réelles inquiétudes » à leur allié israélien concernant le manque d’aide humanitaire parvenant dans le nord de la bande de Gaza. « Je suis vraiment inquiet par l’insuffisance de l’aide qui leur parvient », a déclaré le chef de la diplomatie américaine depuis le Laos.
Jabalia encerclée, un an après le début de la guerre
Depuis un an, la bande de Gaza est le théâtre d’un conflit meurtrier entre Israël et le Hamas. Si l’État hébreu a récemment concentré son action sur le front libanais, son armée pilonne depuis dimanche le nord de l’enclave palestinienne et encercle la ville de Jabalia. Tsahal accuse le mouvement islamiste d’y reconstituer ses forces.
Depuis le début de cette guerre le 7 octobre 2023, 1 206 personnes ont été tuées en Israël, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP. Côté palestinien, au moins 42 126 Gazaouis ont perdu la vie, en grande partie des civils également, d’après le ministère de la Santé du Hamas. La quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza a dû être déplacée.
La communauté internationale indignée
De Joe Biden à Emmanuel Macron en passant par Giorgia Meloni, de nombreux dirigeants internationaux ont exprimé leur profonde indignation après de nouveaux tirs israéliens ayant visé des Casques bleus de l’ONU au Liban. La France a convoqué l’ambassadeur d’Israël et a prévenu qu’elle « ne tolérerait pas » que Tsahal vise à nouveau « délibérément » ses soldats de la paix, alors que la tension monte entre les deux pays.
Un an après le début des hostilités, le conflit à Gaza semble plus enlisé que jamais. Malgré les appels répétés au cessez-le-feu, les armes continuent de parler, faisant de nombreuses victimes parmi les populations civiles, en particulier les plus vulnérables. L’accès à l’aide humanitaire demeure un enjeu crucial pour éviter une catastrophe sanitaire dans l’enclave palestinienne surpeuplée et dévastée.