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Gauche divisée : l’impasse politique se prolonge

Cinq jours après les législatives, toujours pas de premier ministre issu de la gauche. Socialistes et Insoumis revendiquent Matignon, empêchant le consensus nécessaire. La dynamique du Nouveau Front populaire s'essouffle déjà, au profit d'Emmanuel Macron qui...

Près d’une semaine après le coup de tonnerre des élections législatives, la gauche peine toujours à sortir de l’impasse. Malgré des négociations intensives, les principaux partis du Nouveau Front populaire n’arrivent pas à s’entendre sur le nom d’un premier ministre à proposer à Emmanuel Macron. Un blocage qui fait le jeu du président sortant et menace déjà la dynamique de la nouvelle majorité.

Une victoire en demi-teinte

Dimanche dernier, les résultats des urnes ont stupéfié la classe politique. Porté par la vague rose-verte-rouge, le NFP a décroché une courte majorité relative à l’Assemblée nationale. Une prouesse inattendue, mais qui place la gauche face à un défi de taille : transformer l’essai en proposant rapidement un gouvernement viable.

Car les jours sont comptés. Tous en ont conscience : la dynamique post-électorale ne durera qu’un temps. Il faut faire vite pour imposer un premier ministre à Emmanuel Macron et prendre les rênes de Matignon. Mais c’est là que le bât blesse.

L’impossible consensus

Depuis lundi, les négociations s’enchaînent entre les quatre principaux partis du NFP. Objectif : dégager un consensus sur l’identité du futur locataire de Matignon. Une mission qui s’avère plus ardue que prévu, tant les divergences sont profondes.

«Si nous avions été en mesure de proposer un premier ministre lundi matin, il serait déjà installé à Matignon», déplore un socialiste.

Un responsable socialiste

Car socialistes et Insoumis revendiquent chacun le poste. Les premiers arguant de leur poids électoral et de leur expérience gouvernementale. Les seconds mettant en avant leur statut de première force de gauche et leur capacité à incarner le renouveau. Résultat : le blocage.

Macron reprend la main

Une aubaine pour Emmanuel Macron. Mercredi, jugeant que «personne» n’avait gagné les élections, le chef de l’État a appelé les «forces républicaines» à «bâtir un large rassemblement». Une manœuvre habile pour reprendre la main et couper l’herbe sous le pied de la gauche.

Le NFP refuse de se laisser dicter son agenda. Mais le temps presse. Chaque jour de négociations infructueuses mine un peu plus sa crédibilité et sa capacité à gouverner. La dynamique s’essouffle déjà.

Sortir de l’impasse

Pour sortir de l’impasse, les responsables de gauche devront mettre leurs egos de côté. Et vite. Car Emmanuel Macron n’attendra pas indéfiniment. S’il juge que le NFP est incapable de présenter un gouvernement viable, il pourrait bien être tenté de dissoudre l’Assemblée. Un scénario noir pour la gauche.

La capacité des partis de gauche à surmonter leurs différends dans les prochains jours sera décisive. L’avenir du Nouveau Front populaire en dépend.

Un député écologiste

L’heure est donc à la responsabilité. Socialistes, écologistes, communistes et Insoumis doivent impérativement trouver un terrain d’entente. Faute de quoi, leur belle victoire pourrait bien se transformer en défaite amère. Et Emmanuel Macron, contre toute attente, sortir vainqueur de ce bras de fer.

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