Gabriel Attal, l’ancien Premier ministre âgé de seulement 34 ans, ne cache plus ses ambitions présidentielles pour 2027. Ce « jeune loup » de la politique française, souvent présenté comme le digne héritier d’Emmanuel Macron, semble bien décidé à marcher dans les pas de son mentor pour accéder à la fonction suprême. Mais le chemin vers l’Élysée s’annonce semé d’embûches pour ce jeune ambitieux.
Un parcours fulgurant sous l’aile de Macron
Repéré très tôt par Emmanuel Macron, Gabriel Attal a connu une ascension fulgurante au sein de la macronie. Porte-parole du gouvernement à seulement 29 ans, puis ministre de l’Éducation nationale à 31 ans, il a finalement été propulsé à Matignon en 2022, devenant ainsi le plus jeune Premier ministre de la Ve République.
Cette nomination express à la tête du gouvernement n’était pas anodine. Emmanuel Macron voyait en Gabriel Attal un potentiel successeur, capable de porter le flambeau de sa politique au-delà de 2027. Et le principal intéressé semble avoir parfaitement intégré cette donnée.
Une « histoire à écrire avec les Français »
Interviewé par Le Point, Gabriel Attal a clairement affiché ses ambitions présidentielles, déclarant avoir « une histoire à écrire avec les Français ». Une formule qui n’est pas sans rappeler celle employée par Emmanuel Macron en 2016, lorsqu’il avait évoqué son « destin lié à celui des Français ».
« J’ai une histoire à écrire avec les Français. »
Gabriel Attal, dans une interview au Point
L’ancien locataire de Matignon se dit « pas insensible » lorsqu’on le présente comme le successeur naturel d’Emmanuel Macron. Il y voit « le signe qu'(il a) gagné la confiance d’une partie des Français ».
La dissolution, un coup d’arrêt dans son élan
Mais la dissolution surprise de l’Assemblée nationale en juin 2024, décidée par Emmanuel Macron, est venue contrarier les plans de Gabriel Attal. Celui qui incarnait la « relève » de la macronie s’est retrouvé brutalement écarté de Matignon, au profit du « vieux sage » Michel Barnier.
Un choix qu’il n’a « jamais critiqué publiquement », par respect des institutions, mais qui a indéniablement « coupé (son) élan ». Gabriel Attal reste néanmoins persuadé que son action, « menée à son terme, aurait permis aux Français de vivre mieux ».
Édouard Philippe, le rival numéro 1
Désormais chef de file des députés Renaissance à l’Assemblée, Gabriel Attal doit aussi composer avec l’ombre d’Édouard Philippe. L’ancien Premier ministre, qui s’est déclaré candidat à la présidentielle dès 2025, fait figure de challenger sérieux au sein même de la majorité.
Face à ce rival de poids, Gabriel Attal tente de se démarquer en mettant en avant sa « liberté » vis-à-vis d’Emmanuel Macron. Une relation qui serait désormais « faite de reconnaissance » mutuelle, mais aussi de « franchise ».
La primaire, un passage obligé ?
Pour espérer décrocher l’investiture de la majorité présidentielle en 2027, Gabriel Attal devra sans doute en passer par une primaire. Un exercice périlleux, qui avait divisé la droite en 2016 et la gauche en 2017.
- Édouard Philippe, le maire du Havre et ancien Premier ministre
- Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie
- Clément Beaune, le ministre de l’Europe
- Stanislas Guerini, le patron de Renaissance
Autant de challengers potentiels pour Gabriel Attal, qui devra convaincre les sympathisants macronistes de le choisir comme chef de file pour la présidentielle. Un défi d’autant plus grand que son image reste associée à celle d’Emmanuel Macron, au moment où celui-ci apparaît très affaibli dans l’opinion.
2027, le rendez-vous d’une vie
Malgré ces obstacles, Gabriel Attal semble déterminé à jouer son va-tout en 2027. À 37 ans, il aura l’âge qu’avait Emmanuel Macron lorsqu’il a été élu président de la République. Un symbole fort pour celui qui rêve de marcher dans les pas de son mentor.
Mais pour accéder à l’Élysée, Gabriel Attal devra d’abord convaincre les Français qu’il n’est pas qu’un simple « clone » de Macron. Un défi de taille pour ce jeune ambitieux, qui joue son avenir politique lors de cette élection présidentielle.
Conclusion
À trois ans de la présidentielle, Gabriel Attal se positionne clairement comme un prétendant sérieux à la succession d’Emmanuel Macron. Mais pour transformer l’essai, il devra d’abord s’imposer au sein d’une majorité divisée, avant de convaincre les Français de lui confier les clés de l’Élysée.
Un pari audacieux pour ce jeune loup de la politique, qui rêve de marcher dans les pas de son mentor. Mais dans ce sprint vers 2027, Gabriel Attal sait qu’il joue son va-tout. Réussira-t-il à écrire sa propre histoire avec les Français ? Réponse dans trois ans.