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Gabon : Le Général Oligui Candidat à la Présidentielle 2025

Un général au pouvoir se lance pour la présidentielle 2025 au Gabon. Entre promesses et polémiques, que réserve cette candidature inattendue ? Suspense !

Imaginez un pays où un coup d’État militaire promet la liberté, mais où le chef des putschistes décide finalement de s’installer dans le fauteuil présidentiel. C’est l’histoire qui se déroule sous nos yeux au Gabon, où un général, devenu l’homme fort du pays depuis 2023, a surpris tout le monde en annonçant sa candidature pour l’élection du 12 avril 2025. Sous une pluie battante, devant une foule en liesse, cet homme de 50 ans a proclamé vouloir faire renaître une nation de ses cendres. Mais cette décision soulève autant d’espoir que de questions : peut-on vraiment passer de la caserne au palais présidentiel en toute transparence ?

Un Général au Cœur de la Transition Gabonaise

Depuis le « coup de la libération » d’août 2023, qui a mis fin à des décennies de règne d’une dynastie bien connue, le Gabon vit une période de bouleversements. À la tête de cette transition, un militaire charismatique, anciennement à la tête d’une garde d’élite, s’est imposé comme le visage du renouveau. Promettant initialement de rendre le pouvoir aux civils, il a multiplié ces derniers mois les gestes symboliques : un imposant défilé militaire un jour, une cérémonie religieuse le lendemain. Mais son annonce de candidature marque un tournant inattendu.

Une Candidature sous la Pluie : Symbole ou Stratégie ?

Lundi, alors que des trombes d’eau s’abattaient sur Libreville, le général a pris la parole devant une foule galvanisée. « Après avoir longuement réfléchi et écouté vos appels, j’ai choisi de me présenter à l’élection », a-t-il déclaré, trempé mais déterminé. Pour beaucoup, ce moment théâtral, presque biblique, renforce son image d’homme providentiel. Mais pour d’autres, il s’agit d’une mise en scène savamment orchestrée pour légitimer une ambition personnelle.

« Ma vision est celle d’un Gabon qui renaît de ses cendres. Ce n’est pas un rêve, c’est notre responsabilité commune. »

– Une voix autorisée du pouvoir en place

Cette déclaration, prononcée avec ferveur, a résonné auprès de nombreux Gabonais, fatigués par des années de stagnation. Mais elle soulève aussi une question : cette vision est-elle sincère, ou sert-elle à masquer une volonté de prolonger un pouvoir acquis par la force ?

Un Code Électoral Taillé sur Mesure ?

Pour que cette candidature soit possible, un nouveau cadre légal a vu le jour fin janvier. Adopté par un parlement de transition, ce texte autorise désormais les militaires et les magistrats à briguer la présidence. Une aubaine pour cet officier de carrière, qui n’aura pas à renoncer définitivement à son uniforme. Selon une source proche du pouvoir, il devra simplement se mettre « en disponibilité » temporairement pour la campagne. S’il gagne, il abandonnera ses galons ; s’il perd, il retournera dans les rangs.

  • Mise en disponibilité temporaire : Une formalité avant la campagne.
  • Victoire électorale : Fin de la carrière militaire pour un mandat civil.
  • Défaite : Retour à la caserne comme simple officier.

Cette flexibilité intrigue. Après 28 ans dans l’armée, cet homme peut-il vraiment se transformer en leader civil ? D’après une source officielle, même sept ans de présidence ne changeront pas sa mentalité pragmatique et ses valeurs forgées sous l’uniforme.

Un Parcours Symbolique pour Convaincre

Les derniers jours ont été marqués par une série d’événements soigneusement chorégraphiés. Samedi, un grand rassemblement militaire a rappelé la puissance de l’armée derrière lui. Dimanche, une messe œcuménique a ajouté une dimension spirituelle à son discours. « L’Esprit saint m’a parlé », a-t-il lancé, mêlant foi et politique dans un pays où la religion joue un rôle clé. Ces gestes ne sont pas anodins : ils visent à rassembler un peuple divisé et à légitimer sa démarche.

Une Compétition Déjà Encombrée

Il n’est pas seul dans la course. Une vingtaine de candidats ont déjà retiré leur dossier la semaine dernière, et la période d’inscription, ouverte jusqu’au 8 mars, promet d’être animée. Entre tests linguistiques, examens médicaux et déclarations de biens, les prétendants devront prouver leur sérieux. Mais face à un homme qui contrôle les leviers du pouvoir depuis deux ans, la bataille s’annonce inégale.

ÉtapesDétails
Test linguistiqueVérification des compétences en langue officielle
Contrôle médicalÉvaluation de la santé des candidats
Déclaration de biensTransparence sur le patrimoine

Ces exigences, bien que classiques, pourraient servir à écarter certains rivaux. Reste à savoir si le général, avec ses ressources et son aura, jouera selon les mêmes règles.

Un Bâtisseur ou un Opportuniste ?

« Je suis un bâtisseur », a-t-il martelé, appelant à l’union pour reconstruire le Gabon. Cette rhétorique séduit une population en quête de stabilité après des décennies de gouvernance critiquée. Mais les sceptiques y voient une tentative de s’accrocher au pouvoir, déguisée en mission patriotique. Après tout, promettre la libération pour ensuite briguer la présidence n’est pas sans rappeler d’autres exemples dans l’histoire africaine.

Un Gabon uni, un Gabon fort : voilà le slogan qui pourrait porter cette candidature. Mais derrière les mots, les actes parleront-ils plus fort ?

Les Défis d’une Transition Inachevée

La transition ouverte en 2023 devait ramener la démocratie. Pourtant, deux ans plus tard, le Gabon reste suspendu entre espoirs et incertitudes. Le général a beau clamer qu’il répond à l’appel du peuple, beaucoup se demandent si ce peuple aura vraiment son mot à dire lors du scrutin. Avec une élection dans moins de deux mois, le temps presse pour clarifier les règles du jeu.

Et si cette candidature n’était qu’un prélude à une présidence controversée ? Entre ses soutiens, qui voient en lui un sauveur, et ses détracteurs, qui craignent un régime militarisé, le Gabon avance vers un avenir incertain. Une chose est sûre : le 12 avril 2025, les urnes livreront un verdict historique.

Ce parcours, mêlant foi, force et ambition, ne laisse personne indifférent. Dans un pays marqué par son passé, cette élection pourrait redéfinir les contours du pouvoir. Alors, bâtisseur inspiré ou stratège calculateur ? La réponse appartient aux Gabonais… et au temps.

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