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Fusion imminente entre Nissan et Honda : vers un nouveau géant automobile nippon

L'annonce d'une fusion entre Nissan et Honda pourrait rebattre les cartes de l'industrie automobile mondiale. Les deux géants japonais seraient sur le point de s'unir pour mieux affronter la transition vers l'électrique et la concurrence acharnée de Tesla et des constructeurs chinois. Une alliance historique qui...

C’est une annonce qui pourrait faire l’effet d’une bombe dans le monde de l’automobile. Selon des sources proches du dossier, les constructeurs japonais Nissan et Honda seraient sur le point d’officialiser leur fusion ce lundi, lors de l’ouverture des discussions entre les deux entreprises. Un rapprochement historique entre deux géants de l’industrie nippone, motivé par la nécessité de faire front commun face aux défis de la transition énergétique.

Faire face à la révolution électrique

Comme l’ensemble du secteur automobile, Nissan et Honda traversent une période de turbulences liée à l’essoufflement du marché et aux lourds investissements requis pour basculer dans l’ère de l’électrique. Un virage technologique qui pour l’instant profite surtout au géant américain Tesla et aux ambitieux constructeurs chinois comme BYD.

Pour ne pas se laisser distancer, les deux firmes japonaises auraient donc décidé d’unir leurs forces au sein d’une holding commune qui serait introduite en Bourse dès août 2026. L’objectif : mutualiser les coûts de développement des prochaines générations de véhicules électriques et de batteries, partager les plateformes et gagner en compétitivité grâce aux économies d’échelle.

Honda et Nissan durement touchés en Chine

Cette alliance s’inscrit dans un contexte particulièrement difficile pour les deux constructeurs sur le premier marché automobile mondial. En Chine, Honda comme Nissan ont vu leurs ventes s’effondrer ces derniers mois, laminés par la domination des marques locales sur le segment du 100% électrique. Une dépendance qui inquiète les investisseurs.

Les firmes japonaises se sont longtemps concentrées sur les motorisations hybrides, négligeant l’essor fulgurant des voitures électriques. Un retard qui leur coûte cher aujourd’hui.

analyse un expert du secteur automobile.

Nissan en quête d’un second souffle

Si ce mariage semble vital pour les deux entreprises, il l’est encore plus pour Nissan. Criblé de dettes, le constructeur a vu sa marge opérationnelle fondre ces derniers mois. Outre la Chine, ses ventes ont aussi plongé aux États-Unis, faute de modèles hybrides rechargeables en phase avec la demande. Un premier plan de restructuration prévoyant 9000 suppressions de postes avait été annoncé en novembre.

Signe de la fragilité de Nissan : le fabricant taïwanais Foxconn, célèbre sous-traitant d’Apple, aurait approché le groupe nippon pour prendre une participation majoritaire, une offensive qui aurait précipité les négociations avec Honda, pressenti comme un « chevalier blanc » plus respectable.

Un nouveau géant mondial mais des négociations complexes

Si elle se concrétise, la fusion donnerait naissance au troisième groupe automobile mondial, avec près de huit millions de véhicules vendus chaque année. En intégrant Mitsubishi, dont Nissan est actionnaire, l’ensemble dépasserait même Toyota et Volkswagen.

Mais avant cela, les négociations s’annoncent ardues entre deux constructeurs que tout a longtemps opposé. Honda affiche une santé financière nettement meilleure et une capitalisation boursière quatre fois supérieure à celle de Nissan. Pas vraiment une fusion entre égaux donc, de quoi compliquer les tractations sur la répartition du capital et la gouvernance de la future entité.

La fin d’une époque pour Renault et Nissan

Cette union « à la japonaise » pourrait aussi sonner le glas de l’Alliance historique entre Renault et Nissan, déjà passablement fragilisée ces dernières années. Le constructeur français conserve 35% des parts de Nissan, assez pour avoir son mot à dire sur un tel rapprochement. En cas de séparation complète avec Nissan, Renault perdrait un précieux allié de poids pour rivaliser avec les leaders mondiaux.

La partie s’annonce donc délicate et à multiples enjeux pour l’ensemble des acteurs engagés dans cette vaste recomposition du paysage automobile nippon et mondial. Avec en toile de fond, l’urgence pour tous de réussir le pari de l’électrification massive, condition sine qua non de leur survie à long terme dans une industrie en plein bouleversement.

Cette union « à la japonaise » pourrait aussi sonner le glas de l’Alliance historique entre Renault et Nissan, déjà passablement fragilisée ces dernières années. Le constructeur français conserve 35% des parts de Nissan, assez pour avoir son mot à dire sur un tel rapprochement. En cas de séparation complète avec Nissan, Renault perdrait un précieux allié de poids pour rivaliser avec les leaders mondiaux.

La partie s’annonce donc délicate et à multiples enjeux pour l’ensemble des acteurs engagés dans cette vaste recomposition du paysage automobile nippon et mondial. Avec en toile de fond, l’urgence pour tous de réussir le pari de l’électrification massive, condition sine qua non de leur survie à long terme dans une industrie en plein bouleversement.

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