Besançon est sous le choc après une fusillade en pleine journée qui a coûté la vie à deux hommes ce dimanche 25 août. Selon des sources proches de l’enquête, les coups de feu auraient éclaté vers 15h dans le quartier de Montrapon, semant la panique parmi les riverains.
Un suspect au lourd passé judiciaire
Le tireur présumé, un homme de 36 ans originaire de Haute-Saône, était déjà connu des services de police. Son casier judiciaire fait état de pas moins de 20 condamnations, notamment pour évasion, vols à main armée et trafic de stupéfiants. Il encourt désormais la réclusion criminelle à perpétuité.
Cavale au Maroc
Après son méfait, le suspect avait trouvé refuge au Maroc selon le procureur. Ce n’est qu’à son retour en France qu’il a pu être interpellé par les forces de l’ordre. Une perquisition à son domicile aurait permis de retrouver l’arme du crime.
Règlement de comptes sur fond de trafic de drogue
Les circonstances exactes du drame restent encore à éclaircir mais la piste d’un règlement de comptes lié au trafic de stupéfiants est privilégiée. Les deux victimes, âgées de 24 et 30 ans, étaient défavorablement connues des services de police dans des affaires de drogue.
Le mode opératoire, avec un individu encagoulé circulant à scooter et ouvrant le feu au pistolet-mitrailleur, semble accréditer la thèse d’une exécution ciblée.
Un enquêteur sous couvert d’anonymat
Un troisième individu présent sur les lieux, le petit frère d’une des victimes, aurait également été visé sans être atteint par les tirs. Il pourrait s’agir d’un témoin clé pour les enquêteurs.
Minutieuses constatations sur la scène de crime
Un important dispositif policier a été déployé dans le quartier de Montrapon afin de “geler” la scène de crime et procéder aux premières constatations. Plusieurs étuis de balles correspondant aux tirs ont été retrouvés au sol et soigneusement répertoriés.
Les services de la police scientifique étaient également à pied d’oeuvre pour relever toute trace ou indice exploitable, pendant que les secteurs d’investigations étaient méticuleusement photographiés.
Onde de choc dans le quartier
Cette fusillade en plein jour a suscité une vive émotion parmi les habitants du quartier. Beaucoup décrivent une scène “digne d’un film d’action” avec des riverains se jetant au sol pour échapper aux balles.
On a entendu une rafale de tirs, comme des pétards qui claquent. Puis des cris, des gens qui couraient dans tous les sens. C’était la panique totale, j’ai cru que j’allais y passer.
Karim, un habitant témoin de la scène
Les corps des victimes gisaient sur le bitume lorsque les secours sont arrivés sur place. Malgré leur prompte intervention, ils n’ont pu que constater le décès des deux hommes criblés de balles.
L’enquête confiée à la DCOS
Une enquête a été ouverte pour faire toute la lumière sur ce drame. Elle a été confiée à la Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS), signe de possibles ramifications dans le grand banditisme.
Les enquêteurs vont devoir retracer le parcours du suspect, de sa cavale au Maroc jusqu’à son interpellation en France. L’exploitation de la téléphonie et des caméras de vidéosurveillance du quartier sera déterminante.
Le profil du tireur présumé, homme aux multiples condamnations, sera également décortiqué pour tenter de comprendre son passage à l’acte meurtrier. L’hypothèse de représailles ou de dettes liées au trafic de drogue sera creusée.
Besançon face à la violence des trafics
Cet événement tragique vient rappeler la violence des trafics de stupéfiants qui gangrènent certains quartiers. Besançon, ville d’ordinaire paisible, se trouve confrontée à une criminalité de plus en plus lourde.
Les autorités locales promettent une réponse ferme face à cette flambée de violence. Des renforts policiers pourraient être déployés dans les zones sensibles dans les prochaines semaines.
Reste à savoir si ces mesures suffiront à endiguer durablement les trafics et les règlements de comptes qui vont parfois jusqu’à l’assassinat en pleine rue, en plein jour, sous les yeux des riverains horrifiés.
En attendant, Besançon pleure deux nouvelles victimes de cette guerre des stups qui n’en finit pas. Et scrute avec appréhension un avenir où la peur semble avoir supplanté la quiétude d’antan.