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Fusillade à Rennes : Un Enfant de 5 Ans Gravement Blessé

Un enfant de 5 ans entre la vie et la mort après avoir reçu une balle dans la tête lors d'une course-poursuite liée au trafic de drogue à Rennes. Le ministre de l'Intérieur réagit et promet une "guerre totale" contre les narcotrafiquants...

Un fait divers d’une rare violence a secoué la ville de Rennes ce week-end. Samedi soir, un enfant de seulement 5 ans a été grièvement blessé par balle à la tête lors d’une course-poursuite entre des trafiquants de drogue présumés et les forces de l’ordre. Le pronostic vital du jeune garçon est engagé.

Une fusillade en plein Rennes

Les faits se sont déroulés samedi matin dans le quartier de Maurepas, au nord de Rennes, tristement réputé pour abriter plusieurs points de deal. D’après une source proche de l’enquête, une fusillade en rafales y avait éclaté plus tôt dans la journée, mettant aux prises un groupe d’hommes cagoulés dont l’un était armé d’un fusil-mitrailleur.

Le soir venu, un père de famille circulant avec son fils de 5 ans à bord de sa voiture a été pris en chasse par un véhicule suspect alors qu’il quittait ce même quartier. À hauteur de la commune de Pacé, il aurait “senti une secousse” avant de constater avec horreur que son enfant avait reçu deux balles dans la tête. Héliporté en urgence au CHU de Rennes, le bambin lutte actuellement pour sa survie.

Le père de l’enfant connu pour trafic de drogue

Selon nos informations, le conducteur de la voiture n’était autre que le père de la victime, un individu bien connu des services de police et de justice pour des faits de trafic de stupéfiants. Il se rendait chez la mère de l’enfant au moment du drame. Bien que le mobile de cette attaque ne soit pas encore établi, la piste d’un règlement de compte sur fond de rivalité entre dealers est privilégiée par les enquêteurs.

Une “guerre totale” promise par le ministre de l’Intérieur

Face à ce énième épisode de violence liée au trafic de drogue, le nouveau ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a réagi sans détour. “La gangrène du narcotrafic est en train de pourrir des quartiers entiers, partout sur le territoire. La guerre que nous devons mener doit être totale”, a-t-il martelé sur le réseau social X (ex-Twitter).

Pour appuyer ses propos, Bruno Retailleau a annoncé le déploiement immédiat de la compagnie républicaine de sécurité n°82 (CRS 82) dans le quartier rennais de Maurepas afin “de protéger les habitants des narcoracailles qui contrôlent ce quartier”. Un geste fort qui intervient alors que Rennes est devenue depuis plusieurs mois le théâtre récurrent de fusillades entre bandes rivales, faisant régulièrement des blessés parmi les dealers mais aussi les riverains.

“Nous ne laisserons pas les trafiquants de mort gangrener nos villes et blesser nos enfants. L’État sera intraitable.”

Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur

Rennes, nouvelle plaque tournante du trafic de drogue ?

Longtemps épargnée par le fléau du trafic de stupéfiants, la capitale bretonne semble être devenue en quelques années un carrefour majeur pour les réseaux criminels. Cocaïne, héroïne, cannabis : tous les produits circulent à flux tendu dans certaines cités sensibles de la ville, alimentant une économie souterraine mais aussi une violence de plus en plus incontrôlable.

Face à cette situation très préoccupante, les autorités locales tirent la sonnette d’alarme depuis plusieurs mois. La maire de Rennes Nathalie Appéré avait notamment alerté début octobre sur une “guerre de territoire entre narcotrafiquants” après une fusillade en centre-ville. Mais malgré les renforts policiers déjà déployés, le trafic continue de prospérer et d’ensanglanter la ville.

Des quartiers entiers sous la coupe des dealers

À Maurepas comme dans d’autres cités rennaises, les trafiquants opèrent au vu et au su de tous, parfois dès l’adolescence. Guetteurs, revendeurs, nourrices : les rôles sont bien répartis pour assurer un flux continu de marchandise et un maximum de profits. Les dealers les plus influents imposent leur loi dans certaines rues, allant jusqu’à entraver la circulation des riverains et des services publics.

Cette mainmise des réseaux a des conséquences désastreuses pour les habitants de ces quartiers, confrontés à une insécurité grandissante et à la lente dégradation de leur cadre de vie. Beaucoup n’osent plus sortir le soir ou laisser jouer leurs enfants dehors par peur des balles perdues. D’autres, excédés, envisagent même de déménager pour fuir cette ambiance délétère.

Une riposte à la hauteur de la menace

En dépêchant sans délai la CRS 82, unité spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines, le ministre de l’Intérieur espère reprendre le contrôle de la situation à Rennes. Mais tous les observateurs s’accordent à dire que seul un engagement massif et de long terme de l’État permettra d’éradiquer durablement ces trafics et de restaurer la paix dans les quartiers concernés.

Car derrière le prisme sécuritaire, c’est aussi la question des moyens accordés aux politiques de prévention et d’intégration dans les cités qui se pose avec acuité. Dans une ville comme Rennes, où les inégalités sociales et territoriales se creusent, seule une approche globale mêlant répression des trafics et accompagnement des populations les plus fragiles semble en mesure de faire reculer durablement la violence.

En attendant, c’est un petit garçon de 5 ans et sa famille qui paient le prix fort de la folie meurtrière qui s’est emparée de certains quartiers. Un drame de trop qui vient rappeler l’urgence d’agir pour ne plus jamais avoir à déplorer de telles tragédies. Une urgence vitale pour l’avenir de nos enfants.

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