Le 17 juin dernier, la police nantaise a été prise de court lorsqu’un homme de 28 ans, suspecté de proxénétisme aggravé et violences conjugales en récidive, a réussi une évasion spectaculaire du commissariat central de Nantes. Mais après 35 jours de cavale, sa fuite a finalement pris fin mardi dernier, lorsqu’il a été interpellé par la police à Marseille.
Une évasion ingénieuse
L’homme, qui venait d’être arrêté la veille, avait fait preuve d’une ingéniosité remarquable pour s’échapper. Profitant d’un moment d’inattention, il était parvenu à se délier de ses menottes avant de prendre la fuite par les escaliers du commissariat. Puis, utilisant un lampadaire comme appui, il avait sauté par la fenêtre du premier étage pour disparaître dans la nature.
Cette évasion a été d’autant plus remarquée qu’elle était la deuxième en l’espace de deux mois au sein du même commissariat. Un autre détenu s’était en effet évadé de manière similaire le 14 avril, avant d’être retrouvé environ 40 jours plus tard.
Une cavale de courte durée
Après son évasion, le fugitif de 28 ans est rapidement devenu l’objet d’une intense chasse à l’homme. Il était notamment parvenu à se faire conduire par une automobiliste qui le pensait en danger, avant de disparaître à nouveau.
Mais mardi 23 juillet, sa cavale a pris fin de manière aussi soudaine qu’inattendue. Des policiers nantais, qui avaient réussi à le localiser à Marseille, ont fait le déplacement dans le Sud pour procéder à son arrestation.
Une arrestation sans encombre
Grâce à leurs investigations, les policiers nantais ont pu mettre en place un dispositif de surveillance et d’interpellation en collaboration avec la Brigade Anti-Criminalité (BAC) de Marseille. L’opération s’est déroulée sans encombre dans la matinée de mardi et le fugitif a été immédiatement placé en garde à vue.
Les évadés finissent toujours par être interpellés.
Thierry Audouin, secrétaire départemental Alternative Police CFDT de Loire-Atlantique
Il devait être présenté à un juge dès le lendemain, mercredi, mais a demandé un délai pour préparer sa défense. En attendant sa comparution, il a été envoyé en détention provisoire.
Des évasions rares mais marquantes
Si les évasions de commissariats restent des événements rares, elles n’en marquent pas moins les esprits lorsqu’elles surviennent. Comme le rappelle Thierry Audouin, secrétaire départemental du syndicat Alternative Police CFDT de Loire-Atlantique, ces incidents ne représentent qu’une infime partie des quelque 10 000 gardes à vue qui ont lieu chaque année.
Néanmoins, lorsqu’elles se produisent, ces évasions mettent en lumière les failles potentielles dans les dispositifs de sécurité des commissariats et la nécessité d’une vigilance de tous les instants de la part des forces de l’ordre. Elles rappellent également que même les détenus les plus surveillés peuvent parfois trouver les ressources et l’opportunité de prendre la fuite, obligeant la police à se lancer dans de vastes chasses à l’homme.
Heureusement, comme le montre l’arrestation de ce fugitif nantais à Marseille après 35 jours de cavale, les forces de l’ordre parviennent généralement à retrouver la trace des évadés et à les remettre sous les verrous. Une issue presque inéluctable, mais qui nécessite souvent des moyens importants et une coordination sans faille entre les différents services de police à travers tout le pays.