Un nouveau bilan alarmant a été révélé ce vendredi concernant les récentes frappes israéliennes menées mercredi dernier dans la ville syrienne de Palmyre. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une ONG basée au Royaume-Uni mais disposant de nombreuses sources sur le terrain, ces raids aériens auraient coûté la vie à pas moins de 92 combattants pro-iraniens.
Cette attaque, qui s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes dans la région, aurait ciblé une réunion rassemblant des membres de groupes alliés à l’Iran, dont des responsables des mouvements irakien d’Al-Noujaba et libanais Hezbollah. Un dépôt d’armes situé près de la zone industrielle de Palmyre aurait également été touché.
Un lourd tribut parmi les rangs pro-iraniens
Sur les 92 victimes recensées, l’OSDH précise que figurent 61 combattants syriens pro-iraniens, dont onze appartenant au Hezbollah libanais. Vingt-sept “ressortissants étrangers”, pour la plupart issus du mouvement Al-Noujaba, ainsi que quatre membres du Hezbollah, seraient également tombés dans ces bombardements qui comptent parmi les plus meurtriers menés par Israël en Syrie.
Devant la gravité de ce bilan, Najat Rochdi, adjointe de l’envoyé spécial de l’ONU en Syrie, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité que ces frappes israéliennes étaient “probablement les plus meurtrières” ayant visé le pays à ce jour.
Une escalade des tensions
Cette attaque intervient dans un contexte de regain de tensions entre Israël et les groupes pro-iraniens dans la région. Depuis le 23 septembre, l’État hébreu a intensifié ses opérations, visant le Hezbollah aussi bien au Liban qu’en Syrie, où ce dernier apporte son soutien au régime de Bachar el-Assad.
Bien qu’Israël confirme rarement ses interventions, il a mené des centaines de raids contre son voisin syrien depuis le début de la guerre civile en 2011, ciblant l’armée gouvernementale mais aussi les forces iraniennes et les milices qui leur sont affiliées, considérées comme une menace directe.
Palmyre, joyau du désert syrien
La ville de Palmyre, célèbre pour ses temples antiques classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, se retrouve une nouvelle fois au cœur de ce conflit qui ravage la Syrie depuis plus d’une décennie. Cette guerre a déjà fait plus d’un demi-million de morts, détruit les infrastructures du pays et déplacé des millions de personnes.
Face à cette nouvelle escalade meurtrière, la communauté internationale redoute une aggravation des tensions dans une région déjà fortement déstabilisée. L’enjeu est désormais de parvenir à instaurer un dialogue pour éviter une confrontation directe aux conséquences potentiellement dévastatrices.