Une vague de frappes israéliennes a de nouveau endeuillé la bande de Gaza ce mercredi matin, faisant au moins 10 victimes palestiniennes dont un bébé, selon un bilan provisoire communiqué par la Défense civile de l’enclave. Mais dans le même temps, l’armée israélienne a annoncé avoir aussi subi des pertes, avec la mort d’un de ses soldats et un officier grièvement blessé dans des combats au nord du territoire.
D’après le porte-parole de la Défense civile Mahmoud Bassal, les tirs nocturnes de l’artillerie israélienne ont coûté la vie à un bébé dans le camp de réfugiés de Nousseirat, au centre de la bande de Gaza. Deux autres personnes ont péri près d’un puits à l’ouest de ce même camp. Une frappe de drone a aussi fait deux victimes supplémentaires, dont une adolescente de 15 ans, sur une école servant d’abri à des déplacés à Beit Lahia, dans le nord.
Le bilan ne cesse de s’alourdir
Les bombardements se sont poursuivis dans la matinée. Un groupe de Palestiniens a été ciblé près d’une autre école à l’est de Rafah, dans le sud, faisant un mort et quatre blessés. Au total, les frappes sur des zones résidentielles de Gaza ont tué 10 personnes selon le dernier décompte, dont :
- Un bébé à Nousseirat
- Une adolescente de 15 ans à Beit Lahia
- Un secouriste en train d’évacuer des blessés
- Plusieurs autres civils, hommes et femmes
Cette brutale escalade de violence intervient après le déclenchement par le Hamas d’une attaque surprise le 7 octobre dernier. Selon un bilan de l’AFP basé sur des chiffres officiels israéliens, ces événements ont causé la mort de 1206 personnes côté israélien, en grande majorité des civils, ainsi que des otages exécutés ou décédés en captivité à Gaza.
Près de 44 000 Palestiniens tués depuis octobre
En représailles, Israël a lancé une vaste campagne militaire sur l’enclave, qui a fait près de 44 000 morts palestiniens selon le ministère de la Santé du Hamas à Gaza, principalement des civils. Des chiffres jugés crédibles par l’ONU. Le jour de l’attaque, 251 personnes ont aussi été enlevées par le Hamas. 97 d’entre elles sont toujours otages, dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.
Malgré les appels internationaux au calme, aucun répit ne semble en vue pour les habitants de la bande de Gaza, pris entre les frappes israéliennes et l’intransigeance du Hamas. Cette spirale meurtrière risque de faire basculer la région dans une guerre ouverte aux conséquences dévastatrices, surtout pour la population civile palestinienne.
Notre priorité absolue est de protéger nos concitoyens, partout où ils se trouvent. Nous ne laisserons pas le Hamas dicter sa loi par la terreur.
Un responsable du ministère israélien de la Défense
Mais les Palestiniens estiment être les premières victimes d’un rapport de force totalement asymétrique. Beaucoup demandent une protection internationale :
Nous sommes abandonnés à notre sort, à la merci des bombes et des drones. Le monde doit enfin réagir et faire cesser ce massacre !
Un habitant de Gaza joint par téléphone
Une escalade qui semble malheureusement partie pour durer, sur fond de blocage politique et d’exaspération croissante des deux côtés. Seule certitude : ce sont les civils, palestiniens comme israéliens, qui paient le prix fort de ces affrontements meurtriers à répétition. Une tragédie sans fin qui requiert d’urgence une mobilisation de la communauté internationale pour stopper l’engrenage de la violence.