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Frappes israéliennes près de l’aéroport de Beyrouth : la tension monte

Nouvelles frappes israéliennes près de l'aéroport de Beyrouth, faisant craindre une escalade dangereuse. Malgré les dégâts, les avions décollent et atterrissent normalement. Mais jusqu'à quand ? Les derniers développements d'une situation de plus en plus tendue qui...

La nuit dernière, les habitants de la banlieue sud de Beyrouth ont été brutalement réveillés par de violentes frappes israéliennes. L’une d’entre elles a touché un hangar contigu à l’aéroport international de la capitale libanaise, causant d’importants dégâts matériels. Cet incident ravive les inquiétudes quant à une possible escalade du conflit israélo-libanais.

Un aéroport fonctionnel malgré les dégâts

Si la frappe près de l’aéroport a endommagé des locaux de la compagnie aérienne nationale Middle East Airlines, le ministre des Transports Ali Hamié se veut rassurant. Selon lui, le trafic aérien n’est pas perturbé et les avions continuent de décoller et d’atterrir normalement. Une affirmation corroborée par un responsable de l’aéroport sous couvert d’anonymat.

Cependant, les témoignages recueillis sur place font état d’une vive panique au moment de la frappe. « Tout le parking a tremblé », raconte Abou Elie, chauffeur de taxi présent à l’aéroport. « Les gens ont porté leurs valises et se sont mis à courir », poursuit-il, évoquant une épaisse fumée recouvrant le secteur.

Les habitants fuient leurs quartiers

En amont des frappes, l’armée israélienne avait appelé à l’évacuation de quatre quartiers du sud de Beyrouth, dont un site proche de l’aéroport. Une injonction immédiatement suivie par de nombreux habitants, à l’image de Malak Aqil. « Dès qu’ils ont envoyé les ordres d’évacuation, nous sommes montés en voiture et nous avons fui », confie-t-elle à l’AFPTV.

Pour Ramzi Zaiter, autre résident de la banlieue sud, ces évacuations à répétition deviennent insoutenables. « Nous avons dû fuir nos maisons plusieurs fois. Parfois nous dormons dans la voiture […], la mort est devenue une question de chance, vous pouvez mourir ou survivre », déplore-t-il.

Le Hezbollah riposte, Israël intensifie ses frappes

Cette nouvelle salve de frappes israéliennes intervient après que le Hezbollah a annoncé avoir visé une base militaire proche de l’aéroport Ben Gourion, principal aéroport d’Israël situé près de Tel-Aviv. Une action qui n’a toutefois pas affecté le trafic aérien sur place.

Depuis le début de l’escalade entre Israël et le Hezbollah le 23 septembre, plus de 2 600 personnes ont perdu la vie au Liban, en grande majorité des civils selon le ministre de la Santé Firass Abiad. Un bilan très lourd qui suscite l’inquiétude de la communauté internationale.

La communauté internationale appelle à la retenue

Face à cette situation explosive, plusieurs pays et organisations ont appelé les deux parties à faire preuve de retenue. L’ONU a exhorté Israël et le Hezbollah à cesser immédiatement les hostilités, mettant en garde contre les risques d’une escalade incontrôlable.

De son côté, les États-Unis ont condamné les tirs de roquettes du Hezbollah, tout en appelant Israël à la proportionnalité dans sa riposte. La France a quant à elle proposé sa médiation pour tenter de ramener le calme et éviter un embrasement de la région.

Un avenir incertain pour les civils

Au milieu de ces échanges de tirs, ce sont les populations civiles qui paient le plus lourd tribut. Prises en étau entre les belligérants, elles vivent dans la peur constante des bombardements et voient leur quotidien profondément bouleversé.

Nous sommes épuisés par cette situation qui n’en finit pas. Nos enfants sont traumatisés, ils sursautent au moindre bruit. Nous voulons juste vivre en paix, mais cela semble être un rêve inaccessible.

– Témoignage d’une mère de famille de la banlieue sud de Beyrouth

Malgré les appels au cessez-le-feu, les perspectives d’apaisement semblent encore lointaines. Les dernières frappes israéliennes près de l’aéroport de Beyrouth témoignent de la volatilité de la situation et de la détermination des deux camps à poursuivre les hostilités.

Il est urgent que la communauté internationale intensifie ses efforts diplomatiques pour éviter une aggravation de la crise. Seul un dialogue sincère et constructif entre toutes les parties permettra de briser le cycle de la violence et d’ouvrir la voie à une paix durable. Les civils, premières victimes de ce conflit, méritent de retrouver la sérénité et de pouvoir se projeter dans l’avenir avec espoir.

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