Les habitants de la banlieue sud de Beyrouth ont été réveillés ce matin par le fracas des bombes. Selon des témoins sur place, des frappes aériennes israéliennes intenses ont visé ce bastion du Hezbollah, le mouvement chiite libanais en guerre contre Israël. Cette attaque intervient quelques heures seulement après un appel de l’armée israélienne exhortant la population de plusieurs zones du sud du Liban à évacuer les lieux.
Une escalade des tensions qui ravive les craintes d’un embrasement
Cette nouvelle offensive marque une escalade significative dans le conflit qui oppose Israël au Hezbollah depuis des années. D’après des analystes, ces frappes ciblées sur Beyrouth, cœur névralgique du Hezbollah, témoignent de la volonté d’Israël d’accentuer la pression sur le mouvement chiite.
En appelant les civils à quitter certaines régions du sud du Liban, territoire d’influence du Hezbollah, l’État hébreu semble également préparer le terrain pour une opération terrestre d’envergure. Une perspective qui ravive le spectre de la dévastatrice guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah.
Le Liban pris en étau
Pris entre le marteau israélien et l’enclume du Hezbollah, le Liban se retrouve une nouvelle fois au cœur des tensions régionales. Déjà miné par une crise économique et politique sans précédent, le pays du Cèdre voit sa stabilité précaire menacée par ce regain de violences.
Le Liban est en train de payer le prix fort de l’affrontement par procuration entre Israël et l’Iran, parrain du Hezbollah. Nous sommes pris en otage d’un conflit qui nous dépasse.
– Un diplomate libanais qui a requis l’anonymat
Beyrouth sous les bombes : les civils fuient la capitale
Face à l’intensification des bombardements israéliens, de nombreux habitants de Beyrouth ont décidé de fuir la ville. Les routes menant vers le nord et l’est du pays sont prises d’assaut, provoquant d’importants embouteillages. Des scènes de chaos qui rappellent les heures sombres de la guerre civile libanaise.
Selon des sources hospitalières, plusieurs civils auraient été blessés dans les frappes de ce matin. Les dégâts matériels seraient également considérables, avec de nombreux immeubles touchés dans les quartiers visés.
C’est l’enfer, les bombes pleuvent sans discontinuer. Nous avons à peine eu le temps de rassembler quelques affaires avant de prendre la fuite. J’ai peur pour ma famille, pour mon pays.
– Témoignage d’un habitant de la banlieue sud de Beyrouth
La communauté internationale appelle à la retenue
Face à ce regain de tensions, la communauté internationale a appelé Israël et le Hezbollah à la plus grande retenue. L’ONU a exhorté les deux parties à éviter toute action qui pourrait mener à une escalade incontrôlable et déstabiliser encore davantage la région.
Les États-Unis, allié traditionnel d’Israël, ont affiché leur soutien à l’État hébreu tout en insistant sur la nécessité de protéger les civils. De son côté, l’Iran, parrain du Hezbollah, a fermement condamné les frappes israéliennes, les qualifiant “d’acte de guerre” et menaçant de riposter en cas d’aggravation du conflit.
Un avenir incertain pour le Liban
Alors que les bombes continuent de s’abattre sur Beyrouth, c’est tout l’avenir du Liban qui semble s’assombrir. Déjà au bord du gouffre économique et rongé par les divisions politiques, le pays risque de sombrer dans un nouveau cycle de violences aux conséquences imprévisibles.
Le Liban est au bord de l’implosion. Si le conflit entre Israël et le Hezbollah dégénère, c’est toute la fragile mosaïque libanaise qui risque de voler en éclats. Il est urgent d’agir pour éviter le pire.
– Un expert de la région qui a souhaité garder l’anonymat
Face à cette situation explosive, la communauté internationale se retrouve face à un défi de taille : œuvrer pour une désescalade rapide tout en s’attaquant aux racines profondes de l’instabilité chronique du Liban. Un exercice d’équilibriste périlleux dont dépend la paix dans une région déjà à vif.
