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Frappes Israéliennes et Combats Intenses à Gaza, Négociations en Vue

Alors que les combats font rage à Gaza malgré un retrait partiel de l'armée israélienne, les efforts diplomatiques s'intensifient au Qatar pour tenter d'avancer vers un cessez-le-feu et la libération des otages détenus par le Hamas. La situation humanitaire demeure...

Alors que les frappes israéliennes et les intenses combats se poursuivent à Gaza, l’espoir d’une sortie de crise repose sur la reprise attendue ce jeudi des négociations au Qatar. Malgré l’annonce par Israël de la fin de sa vaste opération militaire dans l’est de la ville, totalement dévasté après dix mois de guerre contre le Hamas, la situation sur le terrain reste extrêmement tendue.

Affrontements meurtriers à Gaza malgré un retrait partiel israélien

D’après l’armée israélienne, d’intenses combats ont lieu ce jeudi dans le centre-ville de Gaza, autour du quartier général de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), accusé par Israël d’être utilisé par le Hamas comme base arrière. Des affrontements sont également signalés dans les quartiers sud et ouest de la ville.

La veille, les forces israéliennes avaient pourtant annoncé leur retrait du quartier de Choujaïya à l’est, théâtre de bombardements dévastateurs. Selon des habitants commençant à y retourner, le secteur est devenu une « ville fantôme », un paysage de ruines s’étendant à perte de vue.

Le Qatar, médiateur d’une sortie de crise

Face à l’enlisement du conflit, tous les regards sont tournés vers Doha où doivent reprendre ce jeudi les négociations en vue d’un cessez-le-feu et d’une libération des otages aux mains du Hamas. Le Qatar joue un rôle clé de médiateur, aux côtés des États-Unis et de l’Égypte, pour tenter de mettre fin à une guerre déclenchée le 7 octobre dernier par une attaque sans précédent du mouvement islamiste en Israël.

Les chefs du Mossad israélien et de la CIA sont arrivés mercredi dans la capitale qatarie, laissant espérer des avancées diplomatiques après des mois d’efforts restés vains. L’enjeu est d’aboutir rapidement à un cessez-le-feu durable et d’obtenir la libération des Israéliens enlevés lors du raid du Hamas, point de départ du conflit.

Accusations croisées sur la crise humanitaire à Gaza

Pendant ce temps, la situation humanitaire ne cesse de se dégrader dans la bande de Gaza, soumise à un blocus israélien depuis la prise de pouvoir du Hamas en 2007. Israël est accusé par des experts de l’ONU « d’affamer sciemment » les 2,4 millions d’habitants de l’enclave palestinienne via une « campagne de famine ciblée » causant la mort d’enfants.

Des allégations fermement rejetées par l’État hébreu, qui affirme au contraire laisser entrer suffisamment de nourriture mais reproche à l’ONU une distribution trop lente. De son côté, l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) accuse Israël de ne pas délivrer assez rapidement les autorisations permettant à ses convois d’atteindre certaines zones, et invoque une situation sécuritaire trop dégradée pour acheminer l’aide.

Depuis début mai et la fermeture du point de passage de Rafah avec l’Égypte, Kerem Shalom est devenu la principale porte d’entrée pour le ravitaillement de Gaza. Mais selon un porte-parole israélien, « les transferts du secteur privé sont aujourd’hui plus efficaces que les organisations humanitaires ».

Shimi Zuaretz, porte-parole du Cogat

Alors que civils et combattants continuent de tomber chaque jour sous les bombes, la communauté internationale retient son souffle. Une désescalade rapide du conflit apparaît plus que jamais nécessaire pour épargner de nouvelles vies et soulager une population gazaouie prise en étau et au bord du gouffre humanitaire. Tous les espoirs reposent désormais sur la médiation du Qatar.

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