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Frappes israéliennes à Gaza : 14 morts, un bilan qui s’alourdit

Samedi matin, Gaza s'est réveillée sous les bombes. Selon la Défense civile, 14 personnes dont des enfants ont perdu la vie dans deux frappes israéliennes ciblant une école et un camp de déplacés. Le conflit qui déchire la région depuis plus d'un an continue de faire des victimes civiles, prises entre deux feux. Jusqu'où ira l'escalade ?

C’est un réveil brutal qu’ont connu les habitants de la bande de Gaza samedi matin. Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile dans ce territoire palestinien, 14 personnes ont trouvé la mort dans deux frappes israéliennes distinctes. Des victimes innocentes, une fois de plus prises entre les feux d’un conflit qui ne semble pas connaître de répit.

Une école et un camp de déplacés visés

Parmi les cibles des raids israéliens, une école du quartier Al-Touffah à Gaza City et un camp de tentes abritant des déplacés à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. À Al-Touffah, cinq personnes dont des enfants ont perdu la vie et 22 autres ont été blessés lorsqu’un missile s’est abattu sur l’école Fahad al-Sabah, transformée comme beaucoup d’autres en centre d’hébergement d’urgence.

Le camp de Khan Younès a lui été frappé en pleine nuit. Bilan : 9 morts et 11 blessés parmi les civils qui avaient trouvé refuge sous ces tentes de fortune, pensant échapper aux combats.

Une escalade meurtrière

Ces frappes interviennent dans le contexte d’une escalade du conflit, après une attaque surprise lancée le 7 octobre 2023 par le Hamas. Côté israélien, on déplore déjà la mort de 1206 personnes, majoritairement des civils. Dans la bande de Gaza, le bilan est encore plus lourd : plus de 43 500 Palestiniens ont péri dans la campagne de représailles israélienne, d’après les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l’ONU.

Des infrastructures dévastées

Au-delà des morts et des blessés, c’est toute l’infrastructure de la bande de Gaza qui se retrouve dévastée par plus d’un an de conflit. Écoles, hôpitaux, réseaux d’eau et d’électricité… Rien n’est épargné par les bombardements. Une situation humanitaire catastrophique pour les habitants de ce petit territoire surpeuplé, qui dépendent quasi-entièrement de l’aide extérieure pour survivre.

La communauté internationale impuissante ?

Face à ce drame qui se joue à huis clos, la communauté internationale semble une fois de plus impuissante. Les appels au cessez-le-feu et à la reprise du dialogue se multiplient, mais sur le terrain, la logique guerrière continue de l’emporter. Chaque camp rejette la responsabilité sur l’autre et se dit en droit de répliquer aux attaques.

“Tant que les roquettes continueront de pleuvoir sur nos villes, nous ne baisserons pas la garde”, a affirmé un porte-parole de l’armée israélienne.

De son côté, le Hamas promet de poursuivre la lutte “jusqu’à la libération totale de la Palestine historique”. Une rhétorique guerrière qui n’augure rien de bon pour les populations civiles des deux côtés.

Quel espoir pour l’avenir ?

Pris en étau entre les impératifs sécuritaires d’Israël et l’intransigeance des mouvements radicaux palestiniens, le peuple de Gaza paie une nouvelle fois le prix fort. Les enfants grandissent dans la peur des bombes, sans perspective d’avenir. Les parents se demandent chaque jour si leurs proches reviendront vivants.

Pourtant, au milieu des décombres, certains osent encore rêver de paix et de réconciliation. Des voix courageuses, des deux côtés, appellent à briser le cercle infernal de la violence et de la vengeance.

“Assez de sang versé, assez de familles brisées. Seul le dialogue pourra mettre fin à cette folie”, implore Mahmoud, un habitant de Gaza dont la maison a été détruite dans un bombardement.

Mais ses paroles semblent se perdre dans le fracas des explosions et le vacarme belliqueux des déclarations officielles… Combien de victimes faudra-t-il encore pour que la raison l’emporte enfin ? C’est la question que beaucoup se posent aujourd’hui, au lendemain de ces nouvelles frappes meurtrières qui endeuillent une fois de plus la bande de Gaza et hypothèquent un peu plus les chances d’une paix durable.

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