En ce vendredi tendu au Liban, les avions de chasse israéliens ont déclenché une série de frappes ciblant des fiefs du Hezbollah, le mouvement chiite pro-iranien. Selon des sources proches du dossier, la banlieue sud de Beyrouth, bastion historique du Hezbollah, ainsi que plusieurs zones du sud du pays ont été visées après des appels de l’armée israélienne à évacuer des bâtiments.
Beyrouth sous les bombes, la population fuit
D’après les informations recueillies, deux bâtiments de onze étages ont été partiellement détruits par un missile dans le quartier de Chiyah, en périphérie de la banlieue sud de la capitale libanaise. Les images capturées montrent d’épais nuages de fumée et de poussière s’élever des décombres. Face à l’intensification des bombardements, de nombreux habitants fuient vers les quartiers voisins, notamment celui à majorité chrétienne de Aïn el-Remmaneh.
Appels à évacuer avant les frappes
Un porte-parole de l’armée israélienne affirme que ces frappes sur des bâtiments résidentiels ont été précédées d’appels à évacuer les lieux en raison de la présence alléguée à proximité “d’installations et d’intérêts liés au Hezbollah”. Une première vague de bombardements avait déjà eu lieu dans la matinée, visant trois immeubles des quartiers de Hadath et Haret Hreik, également après des appels à évacuer.
Le Hezbollah ouvre le feu, Israël riposte
En réponse aux incursions terrestres israéliennes dans le sud du Liban, notamment près de la ville frontalière de Kfar Kila, le Hezbollah affirme avoir pris pour cible les troupes ennemies avec des roquettes et de l’artillerie. Les combattants du parti chiite ont revendiqué de nombreuses attaques ce vendredi dans cette zone. Israël a répliqué en bombardant intensément des fiefs du Hezbollah dans le sud et l’est du pays.
Guerre ouverte malgré la diplomatie
Cette dangereuse escalade survient au lendemain de la visite à Beyrouth d’un émissaire américain, venu tenter une médiation pour un cessez-le-feu. Mais le départ d’Amos Hochstein semble au contraire avoir accéléré la cadence des frappes israéliennes. Après un an d’échanges de tirs, les deux ennemis sont entrés le 23 septembre dernier dans une guerre ouverte, Israël lançant une vaste campagne de bombardements contre le Hezbollah qui a ouvert un “front de soutien” au Hamas dans Gaza.
Face à ce regain de violences qui menace de déstabiliser encore davantage la région, la communauté internationale s’inquiète. Malgré les efforts diplomatiques, aucune désescalade ne semble en vue entre Israël et le Hezbollah, faisant craindre une aggravation du conflit aux lourdes conséquences pour les populations civiles. Dans ce contexte, l’avenir du Liban, déjà miné par une profonde crise, apparaît plus incertain que jamais.