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Frappes américaines en Syrie : Washington cible les milices pro-Iran

Nouvelle escalade en Syrie : les États-Unis lancent des frappes contre des milices pro-Iran en représailles à une attaque à la roquette. Le Pentagone avertit que ces opérations visent à réduire les capacités de ces groupes soutenus par Téhéran. Mais jusqu'où ira cette dangereuse confrontation indirecte entre Washington et l'Iran sur le sol syrien ? Les détails de cette intervention risquée qui...

Les forces américaines ont de nouveau frappé en Syrie. Selon le Pentagone, des frappes aériennes ont visé mardi des milices soutenues par l’Iran, en réponse au tir d’une roquette contre les troupes américaines déployées dans le pays. Cette nouvelle escalade militaire risque d’attiser encore davantage les tensions dans une région déjà à vif.

Washington cible des dépôts d’armes et un centre logistique

D’après le commandement américain pour le Moyen-Orient (Centcom), les frappes ont ciblé des sites de stockage d’armes ainsi qu’un centre dédié à la logistique des milices pro-iraniennes. Il s’agit de la deuxième salve en deux jours, après une première série de bombardements lundi ayant visé neuf cibles similaires.

Le Pentagone précise que l’attaque à la roquette contre ses troupes, à l’origine de cette riposte, n’a heureusement fait ni dégât ni blessé. Mais Washington entend bien montrer sa détermination face à la menace que représentent ces groupes armés fidèles à Téhéran.

Combattants iraniens tués à Deir Ezzor

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les frappes américaines ont fait cinq morts parmi les combattants pro-iraniens, ainsi que plusieurs blessés, en visant l’une de leurs bases dans la ville d’Al-Bukamal, située dans la province orientale de Deir Ezzor, en Syrie.

Cette région frontalière de l’Irak est un véritable point chaud où s’affrontent par milices interposées l’Iran et les États-Unis, dans le cadre plus large du conflit syrien qui déchire le pays depuis 2011.

Des frappes pour réduire les capacités des milices

Pour le Pentagone, l’objectif de ces opérations militaires est clair : «diminuer la capacité des groupes soutenus par l’Iran à planifier et lancer des attaques» contre les forces américaines et celles de la coalition internationale anti-jihadiste, présentes en Syrie et en Irak.

Washington maintient environ 900 soldats en Syrie et 2500 en Irak au sein de cette alliance mise en place en 2014 pour combattre le groupe État islamique. Même si l’EI a été vaincu en 2019, des cellules jihadistes restent actives dans les zones reculées de ces deux pays.

Regain de tensions sur fond de guerre à Gaza

Cependant, selon des sources proches du dossier, les milices pro-iraniennes ont intensifié leurs attaques contre les intérêts américains dans la région depuis le début de la guerre à Gaza entre Israël et les groupes armés palestiniens.

Les États-Unis, en tant que premier allié d’Israël, sont perçus comme une cible par ces factions soutenues par l’Iran, farouche ennemi de l’État hébreu. Washington a ainsi dû riposter à plusieurs reprises face à cette recrudescence des hostilités en Irak et en Syrie.

Jusqu’où ira l’escalade entre Washington et Téhéran ?

Si ces frappes américaines visent officiellement à protéger les troupes de la coalition, elles s’inscrivent aussi dans le bras de fer qui oppose les États-Unis à l’Iran pour l’influence régionale, sur fond de tentative de relance de l’accord sur le nucléaire iranien.

Reste à savoir jusqu’où ira cette dangereuse escalade militaire par procuration entre les deux puissances ennemies. Même si aucune des deux ne semble vouloir une confrontation directe, le risque d’embrasement n’est jamais loin dans ce Moyen-Orient encore sous haute tension.

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