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Frappes Américaines au Venezuela : Assassinats ou Justice ?

Des familles venezueliennes en deuil reçues à l’Assemblée nationale après des frappes américaines ayant tué des dizaines de personnes en mer. Caracas parle d’assassinats et lance une commission d’enquête. Mais que s’est-il vraiment passé au large des Caraïbes ? La suite risque de vous choquer…

Imaginez-vous en pleine mer des Caraïbes, sur un petit bateau de pêche, quand soudain le ciel s’illumine d’un éclair mortel. En quelques secondes, tout bascule. Des familles entières disparaissent, fauchées par des missiles tirés depuis l’autre bout du monde. C’est la réalité que vivent aujourd’hui des dizaines de proches au Venezuela.

Depuis septembre, les États-Unis ont lancé une série d’opérations militaires d’un genre nouveau : des frappes ciblées contre des navires soupçonnés de transporter de la drogue. Bilan officiel : plus de vingt bateaux détruits et au moins quatre-vingt-trois morts. Mais Caracas crie à l’assassinat.

Une rencontre lourde d’émotion à l’Assemblée nationale

Ce dimanche, le président de l’Assemblée nationale vénézuélienne a reçu en personne plusieurs familles endeuillées. Des mères, des épouses, des enfants qui ont perdu un être cher en mer. L’homme fort du régime a qualifié ces opérations d’« actions clairement illégitimes et illégales ».

Pour protéger les proches, aucune identité n’a été révélée. Seule une photo floue de la réunion a été montrée à la presse. Selon les autorités, ces familles auraient déjà reçu des menaces. Des menaces visant à les faire taire.

« Nous nous sommes réunis avec des familles de Vénézuéliens assassinés, exécutés extrajudiciairement »

Jorge Rodríguez, président de l’Assemblée nationale

Des frappes sans preuves publiques

Washington affirme que chaque navire visé était impliqué dans le trafic de drogue. Pourtant, à ce jour, aucune preuve n’a été rendue publique. Aucun suspect n’a été arrêté vivant. Aucun interrogatoire n’a eu lieu.

Cette absence de transparence alimente le doute. Des experts en droit international s’interrogent ouvertement sur la légalité de ces opérations. Peut-on bombarder un bateau civil sans mandat, sans jugement, sans même une enquête préalable ?

Le Venezuela, lui, n’a pas de mots assez durs. Il parle d’« exécutions extrajudiciaires » et même de « crimes contre l’humanité ». Dès septembre, Caracas a saisi l’Organisation des Nations Unies pour demander une enquête indépendante.

Le témoignage accablant du Washington Post

Un article particulièrement troublant a récemment secoué l’opinion. Selon des sources internes, le secrétaire américain à la Défense aurait ordonné, lors d’une frappe, que tous les passagers du bateau soient tués, même ceux qui tentaient de fuir à la nage.

Les militaires auraient donc délibérément visé une seconde fois des personnes déjà à l’eau. Un acte qui, en temps de guerre déclarée, pourrait être qualifié de crime de guerre. En temps de paix ? Le terme « assassinat » revient inlassablement dans la bouche des officiels vénézuéliens.

Extrait rapporté : « Tirez une deuxième fois pour être sûrs qu’il n’y ait aucun survivant. » Une phrase qui glace le sang et qui, si elle est avérée, pose un problème moral et juridique colossal.

Une commission spéciale bientôt créée

Face à la gravité des faits, l’Assemblée nationale vénézuélienne a décidé d’agir. Une commission spéciale composée de députés va être mise en place. Son objectif : enquêter sur chaque frappe ayant touché des citoyens vénézuéliens.

Recueillir des témoignages, analyser les trajectoires des missiles, identifier les victimes… Le travail s’annonce titanesque. Mais pour les familles, c’est avant tout une question de vérité et de justice.

  • Rassembler les preuves des frappes du 2 septembre à aujourd’hui
  • Auditionner les familles sous protection
  • Étudier les rapports balistiques disponibles
  • Publier un rapport détaillé à destination de l’ONU

Un contexte diplomatique explosif

En parallèle, les signaux sont contradictoires. D’un côté, le président américain a récemment menacé de fermer totalement l’espace aérien vénézuélien et laissé entendre que des frappes sur le sol même pourraient suivre.

De l’autre, des informations crédibles font état de discussions téléphoniques directes entre les deux chefs d’État. Une rencontre aux États-Unis serait même à l’étude. Difficile de savoir si l’on assiste à une escalade ou à une tentative de désamorçage.

Ce qui est certain, c’est que la situation reste extrêmement volatile. Chaque nouveau tir, chaque nouvelle victime risque d’enflammer un peu plus la région.

Pourquoi ces opérations soulèvent-elles autant de questions ?

Au-delà du cas vénézuélien, c’est toute la doctrine américaine de lutte antidrogue qui est remise en cause. Depuis des décennies, Washington considère le narco-trafic comme une menace à sa sécurité nationale.

Mais justifier des frappes létales sans procédure judiciaire ouvre une boîte de Pandore. Si demain n’importe quel État décide d’abattre des bateaux suspects sans preuve, où pose-t-on la limite ?

Et surtout : qui décide qui est coupable ? Un algorithme ? Un officier à des milliers de kilomètres ? Un tweet présidentiel ?

Les familles au cœur du drame humain

Derrière les grands mots – exécutions, crimes de guerre, géopolitique – il y a des visages. Des pêcheurs qui ne rentrent plus au port. Des enfants qui attendent un père qui ne reviendra jamais.

Ces familles, aujourd’hui reçues dans le plus grand secret, incarnent le coût humain de décisions prises dans des bureaux climatisés à des milliers de kilomètres. Leur douleur est palpable. Leur demande est simple : qu’on leur rende justice.

Elles ne demandent pas la guerre. Elles demandent la vérité.

Et maintenant ?

La commission d’enquête vénézuélienne va-t-elle réussir à faire la lumière ? L’ONU acceptera-t-elle d’ouvrir une investigation internationale ? Les États-Unis fourniront-ils enfin des preuves publiques ?

Autant de questions qui restent en suspens. Une chose est sûre : ce dossier n’a pas fini de faire parler. Et chaque jour qui passe sans réponse claire alimente un peu plus la colère et l’incompréhension.

Dans les villages côtiers du Venezuela, on regarde désormais la mer avec angoisse. Car là où autrefois on voyait l’espoir de la pêche, on redoute aujourd’hui la silhouette d’un drone ou le sifflement d’un missile.

La mer des Caraïbes, autrefois synonyme de paradis, est devenue un champ de bataille invisible. Et au milieu, des familles ordinaires paient le prix le plus lourd.

(Article mis à jour le 1er décembre 2025 – Suivez l’évolution de ce dossier brûlant)

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