Un drame humanitaire vient de frapper la bande de Gaza, déjà ravagée par la guerre entre Israël et le Hamas. Selon la Défense civile palestinienne, au moins 17 personnes, dont 9 enfants, ont été tuées jeudi dans une frappe aérienne israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées à Nousseirat, dans le centre du territoire.
D’après un porte-parole de l’organisation, le bilan provisoire fait également état de “dizaines de blessés dont certains dans un état critique”. L’hôpital Al-Awda de la ville a pour sa part confirmé avoir admis 42 blessés, principalement des enfants et des personnes âgées.
Une frappe controversée sur un site abritant des civils
Selon des sources proches du gouvernement du Hamas, l’école visée abritait “plusieurs milliers de personnes déplacées” par les combats, en majorité des femmes et des enfants. Un lourd tribut pour la population civile prise au piège de l’affrontement.
De son côté, l’armée israélienne affirme avoir mené une frappe ciblée “sur des terroristes du Hamas qui opéraient dans un centre de commandement et de contrôle” intégré au complexe scolaire. Elle assure avoir pris “de nombreuses mesures pour limiter les risques de dommages aux civils” avant l’attaque.
Une escalade meurtrière depuis un an
Cette frappe tragique s’inscrit dans le cadre de l’offensive terrestre et aérienne lancée par Israël dans le nord de Gaza le 6 octobre dernier. L’armée dit viser des combattants du Hamas qui reconstitueraient leurs capacités après une année d’affrontements acharnés.
En effet, le 7 octobre 2023, le mouvement islamiste avait mené une attaque sans précédent contre Israël, causant la mort de 1206 personnes, en grande partie des civils. En représailles, l’offensive israélienne à Gaza aurait fait jusqu’à présent au moins 42 847 victimes palestiniennes, là aussi majoritairement civiles, selon des données jugées fiables par l’ONU.
La communauté internationale appelle à la retenue
Face à cette nouvelle escalade meurtrière, de nombreuses voix s’élèvent pour appeler les deux parties à la désescalade et à la retenue, afin d’épargner les populations civiles. L’ONU a notamment exhorté Israël à s’assurer que ses opérations respectent le droit international humanitaire.
Mais dans ce conflit vieux de plusieurs décennies, qui a déjà fait des dizaines de milliers de victimes, l’espoir d’une solution pacifique semble plus que jamais s’éloigner. Chaque nouvelle frappe, chaque nouveau drame, ne fait qu’attiser la haine et la volonté de vengeance, dans un engrenage sans fin.
Tant que les armes parleront plus fort que la raison, la paix ne sera qu’une chimère insaisissable pour les peuples israélien et palestinien.
Un observateur international
Au-delà de ce lourd bilan, c’est tout un peuple qui continue de souffrir, pris en étau entre les bombes et les ruines. Des générations d’enfants grandissent dans la peur et les traumatismes, privés d’avenir. Un gâchis humain qui semble sans issue, tant que la violence primera sur le dialogue.
Un enchaînement tragique
Ce nouvel épisode meurtrier rappelle tragiquement que dans un conflit, ce sont souvent les civils, et particulièrement les plus vulnérables comme les enfants, qui paient le plus lourd tribut. Les écoles, normalement sanctuaires de l’enfance et du savoir, se transforment en cibles ou en refuges précaires.
Malgré les appels à la trêve et les efforts diplomatiques, le cycle des représailles et de la violence semble impossible à enrayer. Chaque camp se retranche dans ses certitudes et sa soif de justice, au mépris des vies innocentes broyées sur l’autel de la guerre.
Pourtant, l’histoire nous enseigne que la paix ne peut se construire sur les décombres et la haine. Seul un dialogue sincère, loin des extrémismes et des intérêts partisans, pourra un jour réconcilier ces frères ennemis. Mais le chemin sera long et douloureux, jonché des espoirs brisés d’Israéliens et de Palestiniens rêvant d’un avenir meilleur pour leurs enfants.
En attendant, le conflit se poursuit inexorablement, aveugle et sourd aux souffrances qu’il engendre. Et ce sont des écoles transformées en hôpitaux de fortune qui continueront d’accueillir les victimes innocentes de cette folie meurtrière, jusqu’à ce qu’enfin, la raison l’emporte sur la fureur des armes.
