Le conflit israélo-palestinien vient de franchir un nouveau palier dans l’horreur. Ce samedi 27 juillet, le ministère de la Santé du Hamas à Gaza a annoncé qu’une frappe israélienne sur une école au centre de la bande de Gaza avait fait pas moins de 30 morts et plus de 100 blessés. Un bilan effroyable qui risque encore de s’alourdir, symbole de l’escalade meurtrière qui ne cesse d’ensanglanter la région.
Une école prise pour cible, des civils fauchés
Selon le Hamas, l’école Khadija située dans la région de Deir al-Balah abritait une unité médicale de fortune. Elle servait également de refuge à environ 4000 civils déplacés par les combats qui ravagent la bande de Gaza depuis près de 10 mois. C’est donc ce bâtiment, supposé être un sanctuaire, qui a été violemment frappé par un bombardement israélien.
L’armée israélienne a rapidement réagi, affirmant avoir mené une opération ciblant des “terroristes” qui selon elle opéraient dans l’école, utilisant des civils comme boucliers humains :
La frappe a été menée à la suite de renseignements précis sur des terroristes opérant dans un complexe du Hamas et un centre de contrôle à l’intérieur de l’école Khadija.
– Communiqué de l’armée israélienne
Cette justification peine cependant à convaincre au vu du terrible bilan humain. Comment des “dommages collatéraux” d’une telle ampleur peuvent-ils être tolérés ?
L’escalade meurtrière se poursuit
Le bombardement de l’école Khadija n’est malheureusement que le dernier épisode sanglant d’une guerre qui ne dit pas son nom. Depuis le début des hostilités en octobre dernier suite à une attaque du Hamas en Israël, les affrontements n’ont cessé de gagner en intensité, faisant toujours plus de victimes, en grande majorité côté palestinien.
D’après le dernier bilan communiqué par le Hamas, le conflit aurait déjà fait plus de 39 000 morts dans la bande de Gaza, un chiffre impossible à vérifier de manière indépendante. Une hécatombe qui semble sans fin, les appels à la désescalade restant pour l’instant lettre morte.
La communauté internationale impuissante ?
Face à ce déferlement de violence, la communauté internationale peine à se faire entendre. Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a bien appelé à un cessez-le-feu immédiat et au respect du droit humanitaire international, mais ses mots semblent se perdre dans le fracas des bombes.
De nouvelles négociations doivent se tenir ce dimanche à Rome entre médiateurs et responsables israéliens et palestiniens. Mais au vu des positions pour l’instant inconciliables et de la détermination guerrière des deux camps, il paraît difficile d’en attendre des avancées décisives.
En attendant, c’est la population civile de Gaza qui continue de payer le prix fort de cet engrenage dévastateur. Combien d’écoles, d’hôpitaux, de vies devront encore être sacrifiées sur l’autel de ce conflit sans fin ? Les mots peinent à décrire l’ampleur de la tragédie, mais les images des décombres de l’école Khadija resteront comme un terrible symbole.
Une fois de plus, il est urgent que la raison l’emporte sur les armes. Avant qu’il ne soit trop tard et que l’histoire ne reparte dans cet éternel cycle de haine et de mort. Pour que les enfants de Gaza et d’Israël puissent connaître autre chose que la guerre. C’est un vœu pieux, mais il faut continuer d’y croire. L’alternative est trop insoutenable.