Un drame humain s’est déroulé ce dimanche dans la banlieue sud de Damas, en Syrie. Une frappe aérienne israélienne a visé un immeuble résidentiel abritant des familles libanaises et des membres du Hezbollah, faisant neuf victimes dont quatre civils syriens et un commandant du mouvement chiite. Quatorze autres personnes ont été blessées dans l’attaque survenue à Sayyeda Zeinab, haut lieu de pèlerinage chiite défendu par des groupes pro-iraniens.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), le bilan s’élève à neuf morts, dont une femme et ses trois enfants, tous de nationalité syrienne, ainsi qu’un commandant du Hezbollah libanais actif en Syrie. Quatre autres victimes n’ont pas encore été identifiées. L’agence de presse officielle syrienne Sana confirme sept morts parmi les civils, dont des enfants et des femmes, et une vingtaine de blessés.
Escalade des tensions entre Israël et le Hezbollah
Cette frappe intervient dans un contexte de tensions accrues entre Israël et le Hezbollah depuis le début de leur guerre ouverte le 23 septembre dernier. D’après une source proche du dossier, la cadence des attaques israéliennes en Syrie a augmenté, visant notamment les points de passage entre la Syrie et le Liban utilisés par le mouvement chiite pour acheminer des armes.
Samedi, quatre combattants syriens pro-iraniens avaient déjà été tués dans des frappes israéliennes à l’est d’Alep, dans le nord du pays. Depuis 2011 et le début de la guerre civile, Israël a mené des centaines de raids sur le territoire syrien, ciblant l’armée syrienne et des groupes alliés de l’Iran comme le Hezbollah, déployés aux côtés des forces gouvernementales.
Des civils pris pour cible
Au-delà des pertes militaires, ce sont surtout les victimes civiles qui suscitent l’indignation. Des familles entières, dont des femmes et des enfants, ont péri sous les bombes dans leur propre appartement. Un acte condamné par de nombreux observateurs qui y voient une violation flagrante du droit international humanitaire.
Rien ne peut justifier de telles pertes civiles, y compris dans le cadre d’un conflit armé. Les belligérants doivent à tout prix épargner les populations.
Un expert en droit international humanitaire.
Craintes d’une escalade régionale
Cette frappe meurtrière fait craindre une nouvelle escalade dans une région déjà hautement instable. Alors que le Liban traverse une grave crise économique et politique, beaucoup redoutent que les tensions avec Israël ne dégénèrent en un conflit ouvert aux conséquences potentiellement dévastatrices.
La communauté internationale appelle toutes les parties à la plus grande retenue afin d’éviter un embrasement généralisé. Des efforts diplomatiques sont en cours en coulisses pour tenter de désamorcer la crise, mais les positions restent pour l’heure très éloignées.
Le lourd tribut des civils dans les conflits
Au-delà de ce drame, c’est malheureusement le lot commun de nombreux civils pris au piège des conflits armés de par le monde. Des millions d’innocents continuent de payer le prix fort de guerres qui les dépassent, subissant des violences inouïes et des privations extrêmes.
Il est temps que la communauté internationale se donne les moyens de faire respecter le droit international humanitaire et de protéger efficacement les populations civiles des conflits.
Un responsable d’une grande ONG humanitaire
Face à l’horreur de la guerre, l’indifférence n’est pas une option. Chacun à son niveau peut agir, que ce soit en soutenant les organisations humanitaires, en sensibilisant son entourage ou en interpellant les décideurs politiques. Car tant que les civils continueront de mourir sous les bombes, nul ne pourra prétendre vivre en paix.