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Frappe Israélienne Meurtrière Dans Une École Abritant Des Réfugiés À Gaza

Un lourd bilan humain dans une école refuge à Gaza suite à une frappe israélienne. Des familles déchiquetées alors qu'elles pensaient avoir trouvé un abri sûr. Le conflit s'enlise dans une spirale meurtrière touchant de plus en plus de civils...

C’est un nouveau drame qui vient de frapper la bande de Gaza, déjà meurtrie par des années de conflit. Selon des sources locales, au moins neuf Palestiniens, dont une enfant, ont perdu la vie ce dimanche dans une frappe aérienne israélienne visant une école. Mais ce n’était pas un établissement scolaire ordinaire. L’école Asmaa, située dans le camp de réfugiés d’al-Chati au nord de la ville de Gaza, avait été transformée en abri pour accueillir les nombreux civils fuyant les combats.

Cette attaque, qui a également fait plusieurs blessés, soulève une fois de plus la question de la protection des populations prises au piège de cette guerre qui n’en finit pas. “Nous avons vu un avion détruire l’école où vivaient des gens et des enfants qui ont été déchiquetés par l’explosion”, raconte Thaer Al-Rantisi, témoin de la scène. Un spectacle insoutenable qui en dit long sur l’horreur vécue au quotidien par les Gazaouis.

Des écoles prises pour cibles

Malheureusement, ce drame est loin d’être un cas isolé. Depuis le début de cette nouvelle flambée de violences, de nombreux civils ont trouvé refuge dans des écoles, pensant y être en sécurité. Mais plusieurs de ces établissements ont été visés par des frappes, l’armée israélienne accusant le Hamas de se cacher parmi les réfugiés et d’utiliser les bâtiments comme centres de commandement, ce que le mouvement islamiste dément.

Ce n’est pas la première fois que les avions israéliens visent des écoles.

– Hussein Mohsen, responsable des ambulances à Gaza

Aux abords de Jabalia et Beit Lahia dans le nord de l’enclave palestinienne, les affrontements et les bombardements se poursuivent avec une intensité redoublée entre l’armée israélienne et les combattants du Hamas. Environ 45 000 personnes auraient déjà fui cette zone pour se mettre à l’abri plus au sud selon un porte-parole militaire israélien.

Escalade meurtrière

Mais fuir vers où ? À Gaza, territoire surpeuplé et sous blocus, coincé entre Israël, l’Égypte et la Méditerranée, les options sont plus que limitées pour échapper aux bombes. Certains ont tout de même réussi à quitter Jabalia en passant par des points de contrôle mis en place par l’armée israélienne.

Au fil des jours, le bilan ne cesse de s’alourdir avec son lot de victimes civiles, fauchées dans ce cycle de représailles qui s’emballe. Chaque camp justifie sa riposte en accusant l’autre d’avoir frappé en premier et de cibler délibérément des innocents. Une rhétorique bien rodée qui n’épargne pas la vie des populations.

Les habitants de Gaza sont pris en étau, ils n’ont nulle part où aller. C’est un sentiment d’impuissance et de désespoir total.

– Un travailleur humanitaire sur place

Appels à la retenue

Face à cette nouvelle escalade de violence, la communauté internationale appelle une fois de plus les deux parties à la plus grande retenue pour épargner les civils. Mais sur le terrain, la logique guerrière semble l’emporter. Et ce sont toujours les plus vulnérables, femmes, enfants, familles, qui payent le plus lourd tribut.

Cette frappe sur l’école Asmaa est un tragique rappel que dans ce conflit, même les lieux supposés offrir un refuge ne sont plus épargnés. Combien d’innocents devront encore périr avant qu’Israéliens et Palestiniens ne se décident enfin à briser ce cercle infernal ? À Gaza plus qu’ailleurs, la paix est un mot qui sonne creux. La survie au jour le jour est déjà un défi. Et l’espoir un luxe que peu peuvent encore se permettre…

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