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Frappe israélienne à Gaza : 10 membres de la famille du chef du Hamas tués

Une frappe israélienne dévastatrice aurait tué 10 proches du chef du Hamas dans un camp de réfugiés à Gaza. Un nouveau drame qui risque d'enflammer la région et de faire de nouvelles victimes innocentes dans ce conflit sans fin... Qui arrêtera l'engrenage de la violence ?

C’est un drame de plus dans le conflit sans fin entre Israël et les Palestiniens. Selon la Défense civile à Gaza, une frappe aérienne israélienne sur un camp de réfugiés de la ville aurait tué ce mardi dix membres de la famille d’Ismaïl Haniyeh, le chef du mouvement islamiste Hamas. Parmi les victimes figurerait Zahr Haniyeh, la sœur du leader en exil au Qatar. Neuf autres personnes auraient péri et plusieurs blessés seraient encore sous les décombres, dans un bilan provisoire qui risque de s’alourdir.

Si l’armée israélienne n’a pas confirmé avoir ciblé spécifiquement la famille du numéro un du Hamas, elle considère le mouvement comme une « organisation terroriste » et avait déjà tué en avril trois fils et quatre petits-enfants de Haniyeh dans ce même camp de Chati. Au total, environ 60 membres de sa famille auraient péri depuis le début de la dernière guerre il y a trois ans. Un conflit dévastateur qui a fait des milliers de victimes, en majorité civiles côté palestinien.

L’engrenage tragique de la violence

Chaque frappe, chaque mort ne fait qu’attiser la haine et la soif de vengeance dans les deux camps. Après l’attaque surprise de commandos du Hamas en Israël qui avait déclenché la guerre en octobre 2021, l’État hébreu avait répliqué avec une force décuplée sur l’enclave palestinienne. Mais en s’en prenant délibérément aux familles des dirigeants du mouvement islamiste, Israël franchit un cap dans l’horreur. Comme si frapper des civils innocents au hasard ne suffisait plus…

Du côté du Hamas, on dénonce évidemment un « crime de guerre » et on promet de venger le sang des « martyrs ». Pas sûr cependant que le mouvement soit en mesure de répliquer dans l’immédiat, affaibli par des années de blocus et de conflits à répétition. Son chef Ismaïl Haniyeh, réfugié à Doha, peut toujours fustiger les « ennemis sionistes », cela ne ramènera pas sa sœur ni les autres victimes civiles de sa famille et de son peuple.

Comment imaginer la douleur d’un homme qui a perdu tant de proches sous les bombes, et qui est impuissant à protéger ceux qui restent ?

Un responsable du Hamas

Combien de morts faudra-t-il encore ?

Cette énième tragédie rappelle cruellement qu’il n’y a ni vainqueur ni vaincu, juste un engrenage sans fin de souffrances et de larmes des deux côtés. Depuis le début de la dernière guerre il y a trois ans, on dénombre officiellement 37 626 Palestiniens tués, en majorité des civils, contre 1195 côté israélien. Des bilans terribles qui ne disent pas les blessures invisibles, les familles et les vies brisées.

À défaut de paix, un cessez-le-feu durable serait déjà un premier pas pour soulager les populations otages de cette folie meurtrière. Mais malgré les pressions internationales, notamment une initiative française pour des trêves humanitaires, aucun camp ne semble prêt à baisser les armes. Et pendant ce temps, ce sont toujours les civils innocents qui paient le prix fort de la guerre et de la haine.

Combien faudra-t-il encore de victimes, de part et d’autre, pour que la raison l’emporte sur la violence aveugle ? Combien de familles devront être décimées pour que les dirigeants comprennent enfin que ce conflit n’a pas d’issue militaire ? Face à ces questions lancinantes, le drame qui endeuille une nouvelle fois la famille Haniyeh et Gaza tout entière apparaît hélas comme un symbole cruel de l’impasse tragique dans laquelle s’enfonce inexorablement la région.

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