C’est sous un soleil radieux que famille, amis célèbres et anonymes se sont rassemblés ce jeudi au cimetière du Père-Lachaise pour un dernier au revoir à Françoise Hardy. Plus d’un millier de personnes ont tenu à rendre un vibrant hommage à celle qui a bercé des générations entières avec ses chansons mélancoliques et son style iconique.
Une foule émue au rendez-vous
Dès 14h, les admirateurs de la chanteuse disparue le 17 juin dernier à l’âge de 77 ans ont commencé à se masser devant le crématorium du Père-Lachaise. Parmi eux, beaucoup de têtes blanches venues saluer une dernière fois celle qui a fait vibrer leur jeunesse. Les célébrités aussi étaient au rendez-vous, tentant de se frayer un chemin sous les flashs des photographes.
On a ainsi pu apercevoir Julien Clerc, Étienne Daho, Sheila, Laurent Voulzy ou encore Brigitte Macron, seule personnalité à avoir été huée par quelques anonymes à son arrivée. Mais c’est Salvatore Adamo qui a reçu la plus belle ovation de la foule.
Jacques et Thomas Dutronc très dignes
Vers 15h, le corbillard est arrivé. Jacques Dutronc et son fils Thomas en sont sortis, très dignes malgré l’émotion, pour prendre place à l’intérieur de la petite coupole où se déroulait la cérémonie. Quelques mots ont été prononcés pour “rendre hommage à une mère et une grande artiste” avant que ne résonnent les premières notes.
Un au revoir en musique
Car c’est avec les plus belles chansons de Françoise Hardy que ses proches ont choisi de lui dire au revoir. Message personnel, Le temps de l’amour ou encore Et si je m’en vais avant toi, entrecoupées d’interviews d’époque de la chanteuse, ont résonné dans des hauts-parleurs disposés à l’extérieur pour que le public puisse partager ce moment de recueillement.
Maman ne souhaitait pas de cérémonie religieuse. Ça résonne quand même vachement ici, ce n’est pas le bon son pour les chansons.
a confié Thomas Dutronc, la voix étranglée par l’émotion.
Quelques problèmes techniques sont en effet venus perturber ce dernier hommage en chansons, sans entamer l’émotion partagée. Après un dernier morceau, le cercueil a été transporté hors de la coupole sous les applaudissements nourris de l’assemblée.
L’élégance jusqu’au bout
Malgré la tristesse, ces obsèques auront été à l’image de Françoise Hardy : empreintes d’une grande élégance et d’un chic discret. Celles et ceux qui l’ont tant aimée et admirée garderont en mémoire sa voix unique, sa beauté intemporelle et sa classe naturelle. Elle laisse derrière elle une œuvre immense qui continuera de faire rêver et vibrer les générations futures.
La foule s’est ensuite dispersée dans le calme, chacun repartant avec un peu de la grâce et du talent de Françoise Hardy en souvenir. Un dernier au revoir pudique et poétique, comme elle les aimait. Elle laisse un grand vide mais son aura demeurera à jamais intacte dans le cœur de ceux qui l’ont tant chérie.