Dans la nuit de mercredi à jeudi, le trimaran SVR-Lazartigue avec à son bord le skipper François Gabart et son équipage, a franchi la ligne de départ au large d’Ouessant, s’élançant dans une nouvelle tentative pour s’emparer du record du tour du monde à la voile, le fameux Trophée Jules-Verne. Une aventure maritime épique qui s’annonce d’ores et déjà palpitante.
Un départ attendu et minutieusement préparé
Alors que le trimaran concurrent Sodebo de Thomas Coville a finalement décidé de reporter son propre départ, François Gabart et son équipe n’ont pas hésité. Après une première tentative avortée début décembre suite à une avarie, SVR-Lazartigue est fin prêt pour ce nouveau défi. L’équipage, composé de marins chevronnés comme Pascal Bidégorry ou Tom Laperche, a minutieusement étudié les conditions météorologiques pour choisir la fenêtre de départ idéale.
Nous sommes impatients de prendre le départ et de nous mesurer à ce défi ultime qu’est le Trophée Jules-Verne. Le bateau est au point, l’équipage est des plus motivés, tous les voyants sont au vert !
François Gabart, quelques heures avant le départ
Il faut dire que le record à battre, détenu depuis 2017 par Francis Joyon et IDEC Sport en 40 jours 23 heures, représente un véritable Graal pour tout marin. Mais François Gabart a plus d’un tour dans son sac.
Le talent et l’expérience de Gabart comme atouts maîtres
Vainqueur du Vendée Globe 2012-2013, détenteur depuis 2017 du record du tour du monde en solitaire, le skipper charentais n’en est pas à son coup d’essai. Son expérience des mers du globe et son talent de navigateur hors pair en font l’un des favoris naturels pour ce record.
Son trimaran SVR-Lazartigue, mis à l’eau en juillet 2021, a bénéficié des dernières innovations technologiques en matière de voile. Doté de foils dernière génération, d’une structure en carbone ultra légère mais résistante et de mâts-ailes, il est taillé pour la vitesse et les conditions extrêmes d’un tour du monde.
Un parcours semé d’embûches
Mais la route s’annonce longue et parsemée de pièges pour SVR-Lazartigue et ses marins. Ils devront affronter les quarantièmes rugissants, dompter les déferlantes de l’océan Indien, composer avec les icebergs errants de l’Antarctique. Sans compter les longues nuits, la fatigue et le stress d’un équipage poussé dans ses derniers retranchements pendant plus d’un mois.
Il leur faudra aussi gérer les imprévus, les possibles avaries qu’un bateau aussi sophistiqué peut rencontrer. Chaque arrêt technique non anticipé ferait perdre de précieuses heures dans la course contre la montre engagée.
Un tour du monde, c’est une aventure hors normes, une épreuve de tous les instants. Il faut être prêt mentalement et physiquement à se dépasser, à repousser ses limites. Mais quelle sensation extraordinaire une fois la ligne d’arrivée franchie !
Un navigateur expérimenté des tours du monde
Les prochaines semaines décisives
Dans les prochains jours, SVR-Lazartigue va donc s’élancer plein sud pour contourner l’anticyclone des Açores et tenter d’attraper une dépression qui les propulsera à grande vitesse vers l’équateur. La descente de l’Atlantique sera déterminante pour prendre de l’avance sur le temps de référence.
Les jours et semaines à venir s’annoncent palpitants à suivre pour les passionnés de voile et les admirateurs de grands défis humains. SVR-Lazartigue parviendra-t-il à détrôner IDEC Sport et inscrire son nom au panthéon du Trophée Jules-Verne ? Réponse dans un peu plus d’un mois si tout se passe bien.
D’ici là, il ne reste plus qu’à souhaiter à François Gabart et son équipage une météo clémente, une mer d’huile (ou presque) et des vents portants. Et à les encourager depuis la terre dans leur quête du record absolu autour de notre planète bleue. Une odyssée moderne que les marins de légende comme Jules Verne n’auraient pas reniée.