C’est dans un contexte économique et social tendu que le Premier ministre François Bayrou a accordé une interview exclusive, dévoilant les grandes lignes du projet de budget et les priorités du gouvernement. Entre nécessité d’entreprendre des réformes d’envergure et volonté de préserver un équilibre fragile, le chef de l’exécutif s’est exprimé sans détour sur les défis qui attendent le pays.
Interrogé sur les axes forts du budget à venir, François Bayrou a insisté sur l’importance de concilier redressement des comptes publics et soutien à l’activité économique. « Notre objectif est de ramener progressivement le déficit sous les 3% du PIB, tout en maintenant un haut niveau d’investissement dans les secteurs clés comme l’éducation, la transition écologique ou encore la santé », a-t-il déclaré, soulignant la nécessité de « faire des choix responsables pour l’avenir ».
Des réformes ambitieuses malgré un contexte difficile
Le Premier ministre est ensuite revenu sur les réformes envisagées, avec en première ligne celle des retraites qui suscite de vives inquiétudes. « Nous devons adapter notre système de retraites à l’allongement de l’espérance de vie, c’est une question de pérennité et de justice entre les générations », a-t-il martelé, écartant toutefois un recul brutal de l’âge légal. François Bayrou a également évoqué la réforme de l’assurance chômage, jugeant indispensable de « responsabiliser davantage employeurs et demandeurs d’emploi ».
Face aux critiques sur un budget jugé trop austère par certains, le locataire de Matignon a tenu à rappeler les efforts déjà consentis en matière de pouvoir d’achat et de baisse des impôts. « Nous avons supprimé la taxe d’habitation pour 80% des ménages et baissé l’impôt sur le revenu pour les classes moyennes. Notre politique vise à récompenser le travail et soutenir ceux qui en ont le plus besoin », a-t-il affirmé.
Le défi de la transition écologique
Autre sujet brûlant abordé lors de cette interview : la place de l’écologie dans le budget. Pour François Bayrou, « la transition écologique n’est pas une option mais une ardente obligation ». Le gouvernement prévoit ainsi d’augmenter significativement les crédits alloués aux énergies renouvelables, à la rénovation thermique des bâtiments et au développement des mobilités propres. « Nous devons changer de modèle, en associant étroitement les citoyens et les entreprises à cette transformation profonde de notre économie », a-t-il précisé.
Quid de la dette publique ?
Enfin, le Premier ministre est revenu sur l’épineuse question de la dette publique, qui atteint des sommets historiques. S’il a reconnu la nécessité de la stabiliser à moyen terme, François Bayrou a défendu un rythme de désendettement progressif « pour ne pas casser la reprise ».
« L’objectif n’est pas de réduire la dette pour la dette, mais de retrouver des marges de manœuvre pour préparer l’avenir et faire face aux chocs futurs »
a-t-il déclaré, appelant à « un débat apaisé et constructif » sur ces sujets cruciaux.Au terme de cette interview fleuve, une chose est sûre : le budget qui sera présenté dans les prochaines semaines par le gouvernement Bayrou ne manquera pas de faire réagir, tant les sujets abordés touchent au cœur des préoccupations des Français. Entre volonté réformatrice et prudence budgétaire, l’exécutif devra plus que jamais convaincre de la pertinence de ses choix pour l’avenir du pays.