Quel contraste saisissant ! D’un côté, des Bleuets étincelants emmenés par un Enzo Castro-Ferreira des grands soirs, auteur d’un triplé. De l’autre, un DHL Stadium de Cape Town aux allures de cathédrale vide pour cette demi-finale du Mondial U20 entre la France et la Nouvelle-Zélande. Retour sur les tops et les flops d’une rencontre d’anthologie où les jeunes tricolores ont fait preuve d’une maturité déconcertante.
Castro-Ferreira, l’étoile filante toulousaine
17 essais cette saison, toutes compétitions confondues. Les statistiques d’Enzo Castro-Ferreira donnent le tournis. Le troisième-ligne du Stade Toulousain a encore frappé ce dimanche, inscrivant un triplé décisif face aux redoutables Baby Blacks. Constamment trouvé en bout de ligne par ses coéquipiers, à l’image d’une merveille de passe au pied de Hugo Reus pour son deuxième essai, le Toulousain a également fait parler sa malice pour arracher le ballon à Quere-Karaba et aplatir en force. Un récital !
Hugo Reus, le maestro rochelais
Dans l’ombre de Castro-Ferreira, un autre homme a brillé côté tricolore : Hugo Reus. Le demi d’ouverture et capitaine de La Rochelle a orchestré la manœuvre d’une main de maître. Auteur d’un 50-22 en début de rencontre, il a multiplié les offrandes, que ce soit au pied ou à la main, à l’image de sa passe décisive acrobatique pour Gambini. Chirurgical dans ses choix, Reus a également assuré un sans faute face aux perches. Le patron !
La métamorphose des Bleuets
Battus par ces mêmes Baby Blacks en phase de poule, les protégés de Sébastien Calvet avaient pourtant démarré la compétition par une prestation collective poussive face à l’Espagne. Le doute s’était installé. Mais quel contraste avec leur prestation dominicale ! Étincelants d’entrée, les Bleuets ont fait preuve d’une maîtrise impressionnante pour écarter l’un des favoris de la compétition. Une performance XXL !
Manque de précision et relâchement coupable
Dans ce festival offensif tricolore, quelques fausses notes sont toutefois à déplorer. À plusieurs reprises, les Bleuets se sont mis en danger sur les renvois adverses, offrant des munitions et encaissant deux essais évitables sur ces séquences. On notera également un relâchement coupable en fin de match, avec un carton jaune et trois essais concédés dans les 20 dernières minutes. Des détails à corriger avant d’affronter la redoutable Angleterre en finale.
L’ambiance des grands soirs aux abonnés absents
Seule ombre au tableau, et non des moindres : des tribunes du DHL Stadium tristement vides. La météo capricieuse n’a certes pas aidé, mais on était en droit d’attendre une tout autre ambiance pour cette affiche de gala. Un silence assourdissant qui tranchait avec la prestation XXL des joueurs sur la pelouse. Espérons une tout autre atmosphère vendredi pour une finale qui s’annonce bouillante entre la France et l’Angleterre !