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France-Algérie : Villepin appelle à la diplomatie, critique Retailleau

L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin critique la gestion de la crise avec l'Algérie par Bruno Retailleau. Il appelle à privilégier la diplomatie et le respect mutuel pour préserver la relation entre les deux pays, marquée par une histoire et une diaspora partagées...

Au cœur des tensions actuelles entre la France et l’Algérie, une voix s’élève pour appeler à la raison et au dialogue. Dominique de Villepin, ancien Premier ministre, a critiqué ce lundi la « surenchère » du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau sur le dossier algérien. Selon lui, ces questions sensibles « ne se règlent que par la diplomatie ».

Les risques d’une escalade

Pour Villepin, la gestion de Retailleau relève d’un « malentendu » car ce dernier « veut régler des questions qui ne se règlent que par la diplomatie ». L’ancien chef du gouvernement met en garde : « Ce n’est jamais dans l’escalade et la surenchère qu’on règle les crises ». Une allusion aux propos de Retailleau qui a répété dimanche que la France avait été « humiliée » par le refus algérien d’accueillir un influenceur expulsé.

Il y a un sentiment dont il faut se méfier en matière de diplomatie, c’est l’humiliation.

Dominique de Villepin

Une histoire et une diaspora partagées

L’ancien ministre des Affaires étrangères rappelle les liens profonds qui unissent les deux pays :

  • Des millions d’Algériens de France et de Franco-Algériens
  • Une large diaspora issue du Maghreb

Tous regardent « avec beaucoup d’inquiétude ces fluctuations qui ont affecté hier le Maroc et aujourd’hui l’Algérie », souligne-t-il. Un appel à ne pas fragiliser davantage une relation déjà sensible.

Privilégier le respect et le dialogue

Si Villepin ne s’oppose pas sur le fond à revoir l’accord de 1968 encadrant la circulation des ressortissants algériens, comme le souhaite Paris, il préconise une approche différente. « Si nous souhaitons rediscuter de ces accords, eh bien parlons-en avec les Algériens. Est-ce qu’on est obligé d’adopter une position punitive ? », interroge-t-il.

L’ancien Premier ministre conclut par un message fort : « Nous avons payé à travers l’histoire suffisamment cher pour apprendre qu’il n’y a qu’un chemin, c’est celui du respect ». Un appel à la sagesse alors que les relations franco-algériennes traversent une zone de turbulences.

Les propos de Dominique de Villepin résonnent comme une invitation à calmer le jeu et à renouer le fil du dialogue. Car au-delà des différends ponctuels, France et Algérie restent unies par leur histoire, leur géographie et les attaches humaines tissées depuis des décennies. Des liens précieux qu’il convient de préserver par une diplomatie patiente et respectueuse.

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