Un séisme politique secoue la France au lendemain des élections législatives. Avec 184 sièges obtenus, le Nouveau Front populaire (NFP) emmené par Jean-Luc Mélenchon devient la première force à l’Assemblée nationale, devant le camp présidentiel et le Rassemblement national. Un résultat inespéré pour cette coalition réunissant LFI, le PS, EELV et d’autres formations de gauche. Mais à peine les célébrations terminées, les divisions éclatent déjà au sein de ce mariage hétéroclite.
La tentation de la radicalité chez certains militants Insoumis
Dans le camp de La France insoumise, on exulte et on veut pousser l’avantage. Galvanisés par ce succès, certains cadres et militants réclament une ligne dure et radicale. Hors de question de transiger avec Macron ou le Rassemblement national. L’heure est à la rupture et au bouleversement du système en place, clament-ils.
On a gagné, c’est à eux de s’aligner sur notre programme !
résume Paul, un jeune Insoumis encore ému
Abrogation de la réforme des retraites, augmentation du SMIC, planification écologique, VIe République… Les Insoumis veulent appliquer sans tarder les mesures phares de leur programme. Et tant pis si les alliés socialistes et écologistes traînent des pieds. La dynamique est de notre côté, veulent-ils croire.
Le spectre d’une alliance avec Macron agite l’autre aile
À l’opposé, l’aile centriste et social-démocrate de la coalition NFP est beaucoup plus mesurée. Avec seulement 184 députés, impossible d’avoir une majorité absolue à l’Assemblée et donc de gouverner seuls, calculent-ils. Il va falloir nouer des alliances, et la seule option réaliste reste Emmanuel Macron et son bloc Ensemble.
Impensable de s’associer avec l’extrême-droite, et Les Républicains sont de toute façon trop affaiblis. Ne reste plus que le camp présidentiel pour atteindre une majorité. Quitte à mettre de l’eau dans son vin et renoncer aux mesures les plus clivantes.
On ne peut pas tout avoir. Si on veut peser, il faudra faire des compromis.
lâche un cadre socialiste
La gauche plurielle au défi de son unité
Reste à savoir quelle ligne l’emportera. Jean-Luc Mélenchon, chef de file incontesté, va devoir déployer des trésors de diplomatie pour préserver la cohésion de sa coalition hétéroclite. La gauche plurielle a retrouvé un espoir mais elle n’a pas encore gagné, souligne un observateur.
- Première force à l’Assemblée, le NFP n’a pas de majorité absolue
- Les Insoumis réclament une ligne dure sans compromis
- L’aile centriste prône un accord avec Macron pour gouverner
Des tractations et des négociations en coulisse vont désormais s’engager. Chacun va devoir mettre de l’eau dans son vin pour trouver un terrain d’entente commun. Ce ne sera pas aisé au vu des nombreuses divergences entre les différentes composantes de ce nouveau front uni mais fragile. Le défi de son unité sera la clé pour les cinq années à venir.