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Flavio Bolsonaro Prêt à Renoncer pour Amnistier Son Père

Flavio Bolsonaro lâche une bombe : il pourrait retirer sa candidature à la présidentielle 2026… mais à une condition. Un marché secret pour sauver son père Jair, condamné à 27 ans de prison ? Ce qui se joue en coulisse risque de tout changer pour la droite brésilienne.

Et si la prochaine élection présidentielle brésilienne se jouait déjà, deux ans à l’avance, à la sortie d’une messe dominicale ? C’est pourtant là, devant les caméras, que Flavio Bolsonaro a lâché une phrase qui pourrait tout bouleverser.

Un retrait contre une amnistie : le marché de Flavio

Dimanche, après avoir assisté à un culte évangélique à Brasilia, le sénateur de 44 ans s’est arrêté devant les journalistes. Le ton était calme, presque détaché, mais les mots ont claqué comme un coup de tonnerre.

« Il est possible que je n’aille pas jusqu’au bout, j’ai un prix pour cela, je vais négocier », a-t-il déclaré sans détour.

Ce « prix » ? Une amnistie pour son père, Jair Bolsonaro, condamné à 27 ans de prison pour tentative de coup d’État après l’assaut du 8 janvier 2023 contre les institutions.

Deux jours plus tôt, Flavio avait pourtant annoncé qu’il porterait les couleurs du camp bolsonariste en 2026, désigné par son père lui-même depuis sa cellule. Le revirement est brutal. Et stratégique.

Un Bolsonaro « plus centriste » pour rassurer les marchés ?

La nomination de Flavio, vendredi, avait fait plonger la Bourse de São Paulo de sa plus forte baisse en quatre ans. Les investisseurs craignaient un candidat trop clivant, trop proche de l’extrême droite radicale.

Flavio a tenté de désamorcer la panique :

« Vous allez découvrir un Bolsonaro différent, un Bolsonaro beaucoup plus centriste »,

a-t-il promis, tout en assurant avoir obtenu le soutien de Tarcísio de Freitas, le gouverneur de São Paulo, pourtant vu comme le grand favori de l’establishment conservateur.

Mais dans les couloirs du pouvoir, on doute. Plusieurs figures importantes de la droite maintiennent leurs ambitions, comme Romeu Zema, gouverneur du Minas Gerais.

L’amnistie, obsession du clan Bolsonaro

Depuis des mois, les parlementaires bolsonaristes tentent, sans succès, de faire adopter une loi d’amnistie pour Jair Bolsonaro et les milliers de personnes condamnées après l’invasion des bâtiments publics en janvier 2023.

Le projet patine au Congrès. Le gouvernement de Lula bloque toute avancée. C’est dans ce contexte que Flavio sort sa carte maîtresse : sa propre candidature comme monnaie d’échange.

Une manière de mettre la pression sur l’ensemble de la classe politique : soit on amnistie mon père, soit on affronte un Bolsonaro en campagne, avec tout le chaos électoral que cela implique.

Michelle Bolsonaro apporte son soutien… mais l’unité reste fragile

L’épouse de l’ancien président, Michelle Bolsonaro, dont le nom circulait comme possible candidate, a rapidement apporté son soutien à Flavio.

Un geste important dans un milieu évangélique qui pèse lourd dans l’électorat bolsonariste. Mais cela suffira-t-il à fédérer une droite brésilienne profondément divisée ?

Car derrière les déclarations d’unité, les ego s’affrontent. Tarcísio de Freitas reste silencieux mais très courtisé. Romeu Zema ne désarme pas. Et certains députés murmurent déjà que Flavio n’est qu’un plan B imposé par un père prisonnier.

Lundi, le jour des révélations ?

Flavio Bolsonaro a promis de donner plus de détails ce lundi, lors d’une rencontre avec des leaders conservateurs.

Va-t-il dévoiler les contours précis de son « prix » ? Présenter un projet d’amnistie négociée en échange d’un retrait définitif ? Ou simplement tester la température avant de durcir le ton ?

Une chose est sûre : à deux ans de l’élection, la droite brésilienne joue déjà son va-tout. Et le sort de Jair Bolsonaro, toujours emprisonné, reste la clé de tout.

Le Brésil retient son souffle. Car si l’accord se fait, c’est tout l’équilibre politique du pays qui pourrait basculer. Et si l’accord échoue… alors Flavio Bolsonaro ira bien jusqu’au bout. Avec ou sans l’aval des marchés. Avec ou sans l’unité de son camp.

L’histoire n’est pas encore écrite. Mais elle vient de prendre un tournant décisif, un dimanche matin, à la sortie d’une église de Brasilia.

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