ActualitésÉconomie

Fiscalité 2024 : Les Propositions Chocs des Partis Politiques pour les Législatives

Impôts, ISF, héritages... Les partis politiques rivalisent de propositions chocs sur la fiscalité pour les législatives 2024. Qui promet quoi ? Quelles conséquences pour votre portefeuille ? Décryptage des programmes fiscaux qui vont marquer la campagne...

À l’approche des élections législatives de 2024, les principaux partis politiques en lice dévoilent leurs propositions phares en matière de fiscalité. Entre promesses de baisses d’impôts et volonté d’augmenter la contribution des plus aisés, les programmes divergent fortement. Décryptage des mesures fiscales mises sur la table par le Rassemblement National, le Nouveau Front Populaire et la majorité présidentielle.

Le Rassemblement National mise sur des baisses d’impôts massives

Le parti d’extrême-droite fait de l’allègement de la pression fiscale son cheval de bataille. Au menu :

  • Baisse de l’impôt sur le revenu pour les classes moyennes et populaires
  • Suppression des droits de succession pour les transmissions en ligne directe jusqu’à 300 000€
  • Exonération de taxe d’habitation pour 80% des ménages
  • Baisse de la TVA sur les produits de première nécessité

Marine Le Pen justifie cette politique de baisse des prélèvements par la nécessité de redonner du pouvoir d’achat aux Français. Elle promet de compenser le manque à gagner par des économies sur l’immigration et la fraude sociale.

Le Nouveau Front Populaire veut faire payer les riches

À l’opposé, l’alliance de la gauche radicale assume de vouloir augmenter les impôts des plus fortunés pour financer ses mesures sociales et écologiques :

  • Rétablissement de l’ISF avec un taux marginal de 3% au-delà de 3 millions d’euros
  • Création d’une tranche d’impôt sur le revenu à 65% pour la part supérieure à 300 000€
  • Alourdissement des droits de succession sur les gros patrimoines
  • Taxe sur les superprofits des multinationales

“Il est impératif que les plus riches participent davantage à l’effort de solidarité nationale”

Jean-Luc Mélenchon, leader du Nouveau Front Populaire

La majorité joue la stabilité fiscale

Contre ces projets jugés clivants, le camp présidentiel plaide pour la continuité et la modération :

  • Maintien de la fiscalité actuelle sur le revenu et le capital
  • Poursuite de la suppression progressive de la taxe d’habitation
  • Allègements ciblés pour les classes moyennes (impôt sur le revenu, droits de succession)
  • Pas de hausse généralisée des impôts

Pour l’exécutif, il faut continuer à baisser les impôts dans la limite des marges budgétaires, sans creuser le déficit ni pénaliser la croissance et l’emploi.

Un débat crucial pour le portefeuille des Français

La fiscalité s’annonce donc comme un des thèmes majeurs de la campagne des législatives. Entre le ras-le-bol fiscal exprimé par une partie de la population et la volonté d’autres de faire contribuer davantage les hauts revenus, les électeurs devront arbitrer. En fonction des résultats du scrutin, ce sont des orientations fiscales radicalement différentes qui pourraient être mises en œuvre, avec des impacts directs sur les impôts payés par les particuliers et les entreprises.

La question clé sera de trouver le bon équilibre entre justice sociale et compétitivité économique.

Un expert en fiscalité

Une chose est sûre, après les crises Covid et Ukraine qui ont considérablement alourdi la dette publique, les marges de manœuvre budgétaires seront étroites. Il faudra trancher entre moins d’impôts ou plus de services publics. Un débat de société crucial pour la France. Réponse dans les urnes au mois de juin !

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.