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Fin de l’aide pour les vélos électriques : quel impact sur les ventes ?

Coup de frein pour le vélo électrique ? Avec la fin du bonus de l'État, les ventes pourraient déraper. Commerçants inquiets, avenir incertain pour la petite reine électrique. Mais tout n'est pas perdu. Décryptage.

C’est un coup de frein brutal pour le vélo électrique. Depuis le 15 février 2025, le bonus de l’État pour l’achat d’un deux-roues électrique a disparu, laissant de nombreux acheteurs potentiels sur le carreau. Une décision motivée par des économies budgétaires, mais qui suscite l’inquiétude dans le secteur.

Pour Salima, qui s’apprêtait à franchir le pas, c’est la douche froide. « Je comptais profiter des aides, notamment celle de l’État, pour m’offrir ce vélo à 3000€. Quand j’ai appris que le bonus n’existait plus, j’ai été abasourdie », confie-t-elle. Une réaction symptomatique d’une clientèle qui voyait dans ces incitations un levier décisif.

Un manque à gagner conséquent pour les vendeurs

Du côté des commerçants, c’est la soupe à la grimace. « On estime que 15 à 20% de nos ventes étaient directement liées au bonus étatique. Les gens en profitaient plus facilement », déplore Victor Decouard, gérant d’un magasin à Levallois-Perret. Une perte sèche difficile à compenser pour ces enseignes spécialisées.

Et les professionnels du cycle ne décolèrent pas. « C’est l’incompréhension totale. D’un côté le gouvernement prône les mobilités décarbonées, de l’autre il supprime les aides pour le vélo », s’insurge Virgile Caillet, délégué général de l’Union Sport & Cycle. Un paradoxe dommageable selon lui.

Une mesure qui tombe mal

Il faut dire que le timing est particulièrement malvenu. Alors que le marché du vélo électrique connaissait une croissance à deux chiffres ces dernières années, porté par un engouement croissant des Français pour les mobilités douces, ce brutale coup d’arrêt risque de casser la dynamique.

« On aurait pu embaucher 50 à 60 personnes au printemps. Pour l’instant, on met ça en suspens, le temps de voir comment le marché va réagir »

David Jamin, dirigeant de la Fabrique française du cycle

Une frilosité partagée par les industriels du secteur. Dans l’usine de la Fabrique française du cycle près de Nantes, on temporise sur les embauches prévues, dans l’attente de mesurer l’impact réel de la fin du bonus.

Des aides locales pour compenser

Heureusement, tout n’est pas perdu pour les aspirants au vélo électrique. Si le coup de pouce national disparaît, les aides locales, elles, ont encore de beaux jours devant elles. Régions, départements, villes : de nombreuses collectivités proposent des subventions pour encourager la pratique.

Des montants souvent moins élevés que le bonus de l’État, mais qui peuvent faire la différence. À condition de s’y retrouver dans le maquis des dispositifs, qui varient grandement d’un territoire à l’autre. Un casse-tête pour les acheteurs… et les vendeurs.

Vers un marché à deux vitesses ?

Car le risque, avec la disparition de l’aide nationale, c’est de voir se creuser les inégalités entre territoires. Avec d’un côté des collectivités volontaristes, où le vélo électrique restera abordable, et de l’autre des zones non couvertes où il deviendra un produit de luxe.

« On pourrait assister à un marché à deux vitesses, avec des disparités croissantes. C’est dommageable, car le vélo électrique doit rester accessible au plus grand nombre », analyse un expert du secteur. Un enjeu crucial alors que la petite reine électrique était en passe de devenir un mode de déplacement grand public.

L’avenir du vélo électrique en suspens

Alors, quel avenir pour le vélo électrique dans notre pays ? Si les ventes devraient mécaniquement baisser à court terme, beaucoup veulent croire que la tendance de fond reste porteuse. « Les Français ont pris goût à ce mode de déplacement. Il y a une vraie appétence qui va perdurer », veut croire Virgile Caillet.

Mais pour que le soufflé ne retombe pas, il faudra trouver de nouveaux relais de croissance. En améliorant l’offre et les infrastructures notamment. « C’est tout un écosystème qui doit se mettre en place autour du vélo électrique. Des pistes cyclables sécurisées, des solutions de stationnement, des bornes de recharge », insiste notre expert.

Un défi ambitieux, qui nécessitera l’implication de tous les acteurs. Pouvoirs publics, collectivités, industriels : chacun devra pédaler dans le même sens pour que le vélo électrique poursuive sa success story. Avec ou sans coup de pouce de l’État.

Et les professionnels du cycle ne décolèrent pas. « C’est l’incompréhension totale. D’un côté le gouvernement prône les mobilités décarbonées, de l’autre il supprime les aides pour le vélo », s’insurge Virgile Caillet, délégué général de l’Union Sport & Cycle. Un paradoxe dommageable selon lui.

Une mesure qui tombe mal

Il faut dire que le timing est particulièrement malvenu. Alors que le marché du vélo électrique connaissait une croissance à deux chiffres ces dernières années, porté par un engouement croissant des Français pour les mobilités douces, ce brutale coup d’arrêt risque de casser la dynamique.

« On aurait pu embaucher 50 à 60 personnes au printemps. Pour l’instant, on met ça en suspens, le temps de voir comment le marché va réagir »

David Jamin, dirigeant de la Fabrique française du cycle

Une frilosité partagée par les industriels du secteur. Dans l’usine de la Fabrique française du cycle près de Nantes, on temporise sur les embauches prévues, dans l’attente de mesurer l’impact réel de la fin du bonus.

Des aides locales pour compenser

Heureusement, tout n’est pas perdu pour les aspirants au vélo électrique. Si le coup de pouce national disparaît, les aides locales, elles, ont encore de beaux jours devant elles. Régions, départements, villes : de nombreuses collectivités proposent des subventions pour encourager la pratique.

Des montants souvent moins élevés que le bonus de l’État, mais qui peuvent faire la différence. À condition de s’y retrouver dans le maquis des dispositifs, qui varient grandement d’un territoire à l’autre. Un casse-tête pour les acheteurs… et les vendeurs.

Vers un marché à deux vitesses ?

Car le risque, avec la disparition de l’aide nationale, c’est de voir se creuser les inégalités entre territoires. Avec d’un côté des collectivités volontaristes, où le vélo électrique restera abordable, et de l’autre des zones non couvertes où il deviendra un produit de luxe.

« On pourrait assister à un marché à deux vitesses, avec des disparités croissantes. C’est dommageable, car le vélo électrique doit rester accessible au plus grand nombre », analyse un expert du secteur. Un enjeu crucial alors que la petite reine électrique était en passe de devenir un mode de déplacement grand public.

L’avenir du vélo électrique en suspens

Alors, quel avenir pour le vélo électrique dans notre pays ? Si les ventes devraient mécaniquement baisser à court terme, beaucoup veulent croire que la tendance de fond reste porteuse. « Les Français ont pris goût à ce mode de déplacement. Il y a une vraie appétence qui va perdurer », veut croire Virgile Caillet.

Mais pour que le soufflé ne retombe pas, il faudra trouver de nouveaux relais de croissance. En améliorant l’offre et les infrastructures notamment. « C’est tout un écosystème qui doit se mettre en place autour du vélo électrique. Des pistes cyclables sécurisées, des solutions de stationnement, des bornes de recharge », insiste notre expert.

Un défi ambitieux, qui nécessitera l’implication de tous les acteurs. Pouvoirs publics, collectivités, industriels : chacun devra pédaler dans le même sens pour que le vélo électrique poursuive sa success story. Avec ou sans coup de pouce de l’État.

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