C’est un procès particulièrement sordide qui s’est ouvert cette semaine près de Londres. Robert Prussak, un homme de 57 ans, est accusé d’avoir enlevé, drogué puis agressé sexuellement une fillette française de 9 ans qui était en vacances au Royaume-Uni avec sa famille en avril dernier. Les faits, d’une cruauté inouïe, ont été dévoilés lundi devant la cour d’Isleworth.
Les circonstances glaçantes de l’enlèvement
Le calvaire de la petite fille a débuté le 22 avril aux abords du célèbre magasin Harrods, dans le centre de Londres. Ayant perdu de vue ses parents, elle a été accostée par l’accusé qui lui a proposé son aide. “Il m’a demandé si j’avais besoin d’aide et j’ai dit oui”, a déclaré la victime dans une vidéo diffusée devant les jurés.
La fillette a ensuite suivi Robert Prussak jusqu’à son domicile où il lui a fait boire un verre d’eau au goût “amer” et “un peu étrange”. Prise de somnolence, l’enfant s’est ensuite rendue avec son ravisseur dans un parc. C’est là que l’agression sexuelle aurait eu lieu, selon l’accusation.
La panique des parents
Dès qu’ils ont réalisé la disparition de leur fille, les parents, en vacances à Londres avec leurs trois enfants, ont immédiatement donné l’alerte. Selon le père qui a témoigné par visioconférence depuis la France, ils ont d’abord cru à une simple perte mais ont vite été gagnés par l’angoisse. “Les mots me manquaient, je n’arrivais pas à y croire”, a confié la mère bouleversée lorsque la police lui a montré une photo de sa fille s’éloignant avec un inconnu.
L’enquête éclair des autorités
Grâce à un important dispositif de vidéosurveillance, les enquêteurs ont pu rapidement localiser le suspect. Robert Prussak a été arrêté trois heures après la disparition de l’enfant, alors qu’il se trouvait avec elle devant l’ambassade d’Israël. La petite fille a immédiatement été prise en charge et hospitalisée. Des analyses ont révélé la présence de diphénhydramine, un puissant sédatif, dans ses urines.
Un accusé qui nie les faits
Malgré les éléments accablants, Robert Prussak a plaidé non coupable des chefs d’accusation d’agression sexuelle, enlèvement et administration intentionnelle de substance. Son procès doit se tenir jusqu’à la fin de la semaine devant la cour d’Isleworth dans une ambiance particulièrement pesante.
Cette affaire sordide, qui rappelle de douloureux précédents, suscite une vive émotion. Elle soulève également des questions sur la sécurité des enfants dans l’espace public et la prédation dont ils peuvent faire l’objet. Les débats à venir seront suivis avec une grande attention alors que la petite victime et sa famille tentent de surmonter ce traumatisme. La justice devra déterminer le degré de responsabilité de l’accusé et prononcer une peine à la hauteur de la gravité des faits qui lui sont reprochés si sa culpabilité est établie.
