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Féminisme et Solidarité : Une Marche Contre les Violences Sexuelles

Une marche féministe massive à Paris a dénoncé les violences sexistes et sexuelles, en mettant en lumière la cause palestinienne et le combat de Gisèle Pelicot. Une preuve que la solidarité n'a pas de frontières...

Ce samedi 23 novembre, les rues de Paris ont vibré au rythme des pas déterminés de milliers de manifestants venus crier leur colère face aux violences sexistes et sexuelles qui gangrènent notre société. Bonnets violets vissés sur la tête, pancartes brandies fièrement, ils ont répondu présent à l’appel de plus de 400 organisations et personnalités pour dire stop à ces tragédies qui brisent tant de vies.

Un combat universel qui transcende les frontières

Mais cette marche n’était pas qu’un simple rassemblement hexagonal. Elle portait en son cœur les souffrances de toutes les femmes à travers le monde, de la Palestine jusqu’au procès retentissant des viols de Mazan qui secoue actuellement la France. Car les violences faites aux femmes ne connaissent pas de nationalité, de religion ou d’ethnie. Elles sont l’affaire de tous.

Gisèle Pelicot, un nom scandé comme un étendard

Parmi les noms qui résonnaient dans le cortège, celui de Gisèle Pelicot revenait comme un leitmotiv poignant. Cette femme brisée par un mari qui l’a livrée à d’innombrables bourreaux est devenue malgré elle le visage de ces victimes trop longtemps réduites au silence. Sur les pancartes, son portrait côtoyait les mots “On vous croit” et “La honte doit changer de camp”, comme un message d’espoir et de soutien inconditionnel.

La Palestine, une cause qui unit

Mais Gisèle Pelicot n’était pas la seule à être honorée en ce jour de lutte. La cause palestinienne s’est aussi invitée au cœur des revendications, rappelant que le viol est utilisé comme une arme de guerre dans de trop nombreux conflits. Drapeaux palestiniens et slogans engagés ont fleuri dans la foule, appelant à ne pas oublier ces femmes et enfants qui souffrent en silence sous les bombes et les exactions.

Il faut parler des Palestiniennes au même titre qu’on parle de Gisèle Pelicot. Il faut englober tout le monde parce que si on ne prend qu’une partie de l’iceberg, on ne fera jamais fondre tout le problème.

Anna, manifestante de 19 ans

Les enfants, des graines d’espoir à cultiver

Au milieu de cette marée violette, de nombreux enfants, souvent juchés dans des poussettes, tenaient fièrement les pancartes confectionnées par leurs parents. Car c’est dès le plus jeune âge qu’il faut inculquer le respect et l’égalité pour espérer un jour venir à bout de ce fléau. Les mots “C’est comme ça qu’il faut les éduquer” fusaient au passage de ces bambins, comme un appel à prendre notre part de responsabilité dans ce combat de longue haleine.

Une mobilisation qui ne faiblit pas malgré les années

Loin de s’essouffler avec le temps, la mobilisation ne cesse de gagner en ampleur au fil des années. Comme si chaque nouveau drame, chaque témoignage déchirant ne faisait que renforcer la détermination de celles et ceux qui refusent de fermer les yeux. Les chiffres sont là pour en attester : rien que l’an dernier, ce sont plus de 400 associations et personnalités qui ont répondu présent pour dire non à la violence sous toutes ses formes.

Des slogans percutants pour faire bouger les lignes

Mais une manifestation ne serait rien sans ces slogans scandés à tue-tête, ces pancartes aux messages tantôt poignants, tantôt pleins d’espoir. “Les Belles au Bois Dormant sont réveillées et en colère”, “Ils m’ont tout pris sauf ma colère”, “On veut aimer sans se méfier”… Autant de cris du cœur qui résonnent comme un appel à ne plus jamais se taire, à ne plus jamais courber l’échine face à la violence ordinaire.

La culture du viol, un mal à éradiquer d’urgence

Car c’est bien de cela qu’il s’agit : d’une culture du viol encore bien trop ancrée dans notre société, qui minimise les actes des agresseurs et culpabilise les victimes. Combien de femmes ont entendu qu’elles l’avaient “bien cherché” avec leurs jupes soit-disant trop courtes, leurs décolletés prétendument aguicheurs ? Il est temps que cette honte change enfin de camp, que les coupables soient montrés du doigt et condamnés comme ils le méritent.

Des victoires à célébrer, un combat à poursuivre

Bien sûr, des avancées ont été obtenues ces dernières années, à force de luttes acharnées et de prises de conscience salutaires. Les langues se délient, les victimes osent davantage porter plainte, les médias se font l’écho de ces tragédies trop longtemps passées sous silence. Mais le chemin est encore long et semé d’embûches. Alors il faudra continuer à marcher, à crier, à se battre. Encore et toujours. Pour que plus jamais une femme, une petite fille, n’ait à vivre ce cauchemar éveillé.

Cette marche du 23 novembre n’était qu’une étape de plus dans ce marathon vers l’égalité et le respect. Mais elle a rappelé avec force que nous sommes tous concernés, tous responsables. Que la solidarité doit transcender les frontières, les âges, les genres. Que chaque geste compte, chaque mot a son importance. Alors continuons à avancer, ensemble. Pour qu’un jour, enfin, la peur change de camp.

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