Giulia Cecchettin, étudiante de 22 ans, a été brutalement assassinée en novembre 2023. Son ex-petit ami, Filippo Turetta, lui aurait asséné au moins 75 coups de couteau, d’après le parquet. Ce crime d’une rare violence choque l’Italie et fait resurgir le débat lancinant sur les féminicides dans le pays.
Une affaire qui ébranle l’opinion publique
Le meurtre de Giulia Cecchettin a suscité une vive émotion lors de ses funérailles, auxquelles ont assisté des milliers de personnes. Son père a lancé un appel poignant aux hommes, les exhortant à « remettre en question la culture qui tend à minimiser la violence » de la part d’individus en apparence ordinaires.
Au procès qui s’est ouvert à Venise en septembre dernier, le ministère public a requis la réclusion à perpétuité à l’encontre de Filippo Turetta. Selon l’accusation, le jeune homme a agi avec une « particulière brutalité » avant de prendre la fuite avec le corps sans vie de sa victime.
Je suis déjà mort intérieurement. Pour moi, rien ne changera. Je ne reverrai plus jamais Giulia.
Gino Cecchettin, père de la victime
Des violences conjugales en augmentation
Le drame qui a coûté la vie à Giulia Cecchettin est loin d’être un cas isolé en Italie. Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur :
- En 2022, sur 310 homicides, 110 victimes étaient des femmes dont 90 tuées par un proche
- En 2021, 107 femmes ont été assassinées par un proche
Ces données alarmantes témoignent de l’ampleur du phénomène des féminicides dans la péninsule. Pour Elena Cecchettin, sœur de Giulia, le combat doit être mené sur le terrain des mentalités. Elle appelle à « tout brûler », un slogan devenu viral et repris lors de manifestations contre les violences machistes.
Un gouvernement critiqué sur son inaction
Sous la pression de l’opinion, le gouvernement de Giorgia Meloni est sommé d’agir face à ce fléau. Pourtant, certains de ses ministres ont tenu des propos polémiques, à l’image de Giuseppe Valditara, ministre de l’Éducation. Ce dernier a nié l’existence du « patriarcat » dans la législation italienne et imputé les violences aux femmes à l’immigration illégale.
Une position jugée caricaturale par les associations féministes, qui rappellent que l’immense majorité des auteurs de féminicides sont de nationalité italienne. Pour la Première ministre Giorgia Meloni, la priorité est d’agir sur le plan culturel plutôt que de renforcer l’arsenal législatif.
La nécessité d’une prise de conscience collective
Au-delà des clivages politiques, le drame qui a frappé la famille Cecchettin doit servir d’électrochoc. C’est le sens de l’engagement du père de Giulia, déterminé à « faire en sorte qu’il y ait le moins de cas possibles » semblables à celui de sa fille.
La société italienne est appelée à un sursaut collectif face aux féminicides. Cela passe par une remise en cause profonde du machisme encore trop ancré dans les mentalités. Les femmes doivent pouvoir vivre libres et en sécurité, sans craindre pour leur vie au sein de leur propre foyer. La justice se doit d’être exemplaire face à ces crimes odieux pour envoyer un message clair : aucune violence faite aux femmes ne sera tolérée !
Je suis déjà mort intérieurement. Pour moi, rien ne changera. Je ne reverrai plus jamais Giulia.
Gino Cecchettin, père de la victime
Des violences conjugales en augmentation
Le drame qui a coûté la vie à Giulia Cecchettin est loin d’être un cas isolé en Italie. Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur :
- En 2022, sur 310 homicides, 110 victimes étaient des femmes dont 90 tuées par un proche
- En 2021, 107 femmes ont été assassinées par un proche
Ces données alarmantes témoignent de l’ampleur du phénomène des féminicides dans la péninsule. Pour Elena Cecchettin, sœur de Giulia, le combat doit être mené sur le terrain des mentalités. Elle appelle à « tout brûler », un slogan devenu viral et repris lors de manifestations contre les violences machistes.
Un gouvernement critiqué sur son inaction
Sous la pression de l’opinion, le gouvernement de Giorgia Meloni est sommé d’agir face à ce fléau. Pourtant, certains de ses ministres ont tenu des propos polémiques, à l’image de Giuseppe Valditara, ministre de l’Éducation. Ce dernier a nié l’existence du « patriarcat » dans la législation italienne et imputé les violences aux femmes à l’immigration illégale.
Une position jugée caricaturale par les associations féministes, qui rappellent que l’immense majorité des auteurs de féminicides sont de nationalité italienne. Pour la Première ministre Giorgia Meloni, la priorité est d’agir sur le plan culturel plutôt que de renforcer l’arsenal législatif.
La nécessité d’une prise de conscience collective
Au-delà des clivages politiques, le drame qui a frappé la famille Cecchettin doit servir d’électrochoc. C’est le sens de l’engagement du père de Giulia, déterminé à « faire en sorte qu’il y ait le moins de cas possibles » semblables à celui de sa fille.
La société italienne est appelée à un sursaut collectif face aux féminicides. Cela passe par une remise en cause profonde du machisme encore trop ancré dans les mentalités. Les femmes doivent pouvoir vivre libres et en sécurité, sans craindre pour leur vie au sein de leur propre foyer. La justice se doit d’être exemplaire face à ces crimes odieux pour envoyer un message clair : aucune violence faite aux femmes ne sera tolérée !