L’art contemporain fascine autant qu’il divise. Certains y voient une bulle spéculative, quand d’autres en font un placement judicieux pour diversifier leur patrimoine. Alors, faut-il investir dans l’art contemporain en 2023 ? Éléments de réponse.
Les “blue chips”, valeurs sûres du marché
Les “blue chips” de l’art contemporain, à l’image de Jean-Michel Basquiat ou Jeff Koons, constituent souvent un premier choix rassurant pour les investisseurs. Leurs cotes ne cessent de grimper, portées par une demande mondiale en hausse constante.
En mai 2021, la toile “In This Case” de Basquiat acquise pour 1 million de dollars en 2002 a été revendue 93,1 millions, soit une plus-value de 9 000 % en 20 ans.
– D’après une source proche du marché de l’art
Ces rendements spectaculaires ne doivent cependant pas faire oublier que même les “blue chips” ne sont pas à l’abri d’un retournement de tendance. La prudence reste de mise.
Miser sur les artistes émergents, un pari risqué mais stimulant
Pour ceux prêts à prendre plus de risques, miser sur de jeunes artistes prometteurs peut s’avérer gratifiant, tant sur le plan financier qu’émotionnel. C’est le frisson de découvrir un talent avant les autres, avec l’espoir de voir sa cote s’envoler.
Cependant, repérer les futures stars demande une grande connaissance du milieu et une part de chance. Beaucoup d’appelés, peu d’élus :
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Art contemporain : un marché opaque et volatil
Malgré des records régulièrement battus aux enchères, le marché de l’art contemporain n’en reste pas moins nébuleux et imprévisible. Contrairement aux marchés financiers, il n’est pas réglementé et manque cruellement de transparence sur la formation des prix.
De plus, la liquidité peut vite devenir un problème. Il n’est pas toujours facile de revendre une œuvre au prix désiré, surtout en période de crise. Les frais (assurance, conservation…) et la fiscalité doivent également être pris en compte.
L’art pour l’art avant tout
Au final, investir dans l’art contemporain ne devrait se concevoir que par passion. Il serait dommage de passer à côté du plaisir de vivre au quotidien avec une œuvre qui vous touche, dans l’espoir hypothétique d’une plus-value.
Si vous décidez de vous lancer, commencez modestement, en diversifiant les artistes et les techniques (peinture, sculpture, photo, installation…). Gardez en tête qu’une collection d’art contemporain se façonne sur le temps long, au gré des coups de cœur, des rencontres et des opportunités.
Alors, prêt à franchir le pas ? Une chose est sûre, l’émotion sera au rendez-vous, que votre choix se porte sur une valeur établie ou un espoir de demain. Car c’est bien là l’essence de l’art contemporain : bousculer nos certitudes et aiguiser notre regard sur le monde.
