En plein cœur de Paris, à seulement deux jours du lancement des Jeux Olympiques 2024, une centaine de familles sans abri ont décidé de rendre leur détresse visible aux yeux de tous. Depuis mardi soir, elles ont installé un campement de fortune juste devant la mairie du 18ème arrondissement, dans l’espoir que les autorités leur proposent enfin des solutions d’hébergement durables.
Des familles épuisées mais déterminées
Le soleil tape fort en ce mercredi après-midi sur la place Jules Joffrin. Assises à même le sol sur des couvertures et des bâches, les familles tentent de se protéger comme elles peuvent. Amina, 35 ans, a les yeux embués derrière ses lunettes de soleil. La nuit a été rude pour cette mère de deux enfants de 2 et 4 ans :
On était à quatre sous une couverture, dans le bruit des voitures et le vent qui faisait tout s’envoler. Mes enfants ne comprenaient pas ce qu’on faisait là, ils se sont endormis en pleurant.
– Amina, mère de famille sans abri
Comme Amina, ils sont plus de 200 à camper ici, dont une centaine d’enfants selon les associations. Parmi eux, un bébé de seulement trois semaines. Tous sont épuisés mais déterminés à rester jusqu’à obtenir gain de cause.
« On en avait marre d’être invisibles »
L’initiative de ce campement revient aux associations d’aide aux réfugiés comme Utopia 56. Leur délégué général, Yann Manzi, explique que « ces familles demandent à être logées et accompagnées dignement depuis des semaines, voire des mois pour certaines. On en avait marre d’être invisibles, il fallait qu’on montre la réalité ».
Car si la mairie de Paris a ouvert des places d’hébergement d’urgence supplémentaires ces derniers mois, notamment dans des gymnases et des hôtels, il manque toujours cruellement de solutions pérennes pour reloger ces familles sur le long terme. Beaucoup sont ballottées de structure en structure sans perspective d’avenir.
La mairie du 18e interpellée
En s’installant ainsi devant la mairie du 18ème arrondissement, les familles espèrent faire réagir les élus locaux. Des représentants sont venus à leur rencontre mais pour l’instant, aucune solution concrète n’a été annoncée.
Contactée, la mairie assure « être pleinement mobilisée pour trouver des solutions » et rappelle les efforts déjà faits en matière d’hébergement d’urgence. Mais pour les associations, il faut aller plus loin et trouver des logements sociaux pour ces familles, quitte à réquisitionner des bâtiments vides.
En attendant, le campement ne désemplit pas. Les enfants jouent comme ils peuvent pendant que leurs parents discutent, échangent des nouvelles, s’organisent. Tous espèrent qu’à quelques jours des Jeux Olympiques qui doivent célébrer les valeurs de solidarité et de fraternité, leur voix sera enfin entendue.
En s’installant ainsi devant la mairie du 18ème arrondissement, les familles espèrent faire réagir les élus locaux. Des représentants sont venus à leur rencontre mais pour l’instant, aucune solution concrète n’a été annoncée.
Contactée, la mairie assure « être pleinement mobilisée pour trouver des solutions » et rappelle les efforts déjà faits en matière d’hébergement d’urgence. Mais pour les associations, il faut aller plus loin et trouver des logements sociaux pour ces familles, quitte à réquisitionner des bâtiments vides.
En attendant, le campement ne désemplit pas. Les enfants jouent comme ils peuvent pendant que leurs parents discutent, échangent des nouvelles, s’organisent. Tous espèrent qu’à quelques jours des Jeux Olympiques qui doivent célébrer les valeurs de solidarité et de fraternité, leur voix sera enfin entendue.