Une tentative d’assassinat déjouée de justesse contre Donald Trump lors d’un meeting de campagne en Pennsylvanie met en lumière de graves failles dans la sécurité de l’ancien président américain. L’incident soulève des questions alarmantes sur les défaillances du Secret Service, chargé de sa protection.
Un tireur passe entre les mailles du filet
Alors que Donald Trump s’exprimait devant une foule de partisans, des coups de feu ont retenti, semant la panique. Le tireur, Thomas Matthew Crooks, 20 ans, avait réussi à se positionner sur un toit à moins de 150 mètres de la scène, dans l’angle mort des services de sécurité.
Pourtant, des témoins affirment avoir repéré le suspect et alerté la police. Mais aucune mesure n’a été prise pour sécuriser le périmètre. Un représentant républicain, ancien tireur d’élite, dénonce une « négligence massive » de la part du Secret Service.
Un « tir des plus faciles »
Le représentant Cory Mills s’étonne qu’un toit si proche et offrant un angle de tir idéal n’ait pas été surveillé :
C’est un tir des plus faciles. Comment un tireur a-t-il pu monter sur ce toit sans être repéré ?
Cory Mills, représentant républicain de Floride
D’après les premiers éléments, le tireur, sans expérience particulière des armes, aurait agi seul. Il a finalement été abattu par les forces de l’ordre, mais les questions sur les failles de sécurité demeurent.
Le Secret Service sur la sellette
Cet incident remet en cause les protocoles et la préparation du Secret Service, pourtant réputé pour son professionnalisme. Ses défaillances ne datent pas d’hier :
- Dans les années 80, plusieurs incidents avaient déjà pointé des failles
- En 2014, un individu armé avait réussi à s’introduire dans la Maison Blanche
- Mais les leçons ne semblent pas avoir été retenues
Avec la campagne présidentielle qui s’intensifie, la question de la sécurité des candidats est plus que jamais cruciale. Le Secret Service va devoir revoir en profondeur ses protocoles pour éviter qu’une telle faille ne se reproduise.
Une menace sous-estimée ?
Au-delà de l’émotion suscitée par cette tentative d’assassinat, c’est bien la question de la sécurité des personnalités politiques qui est posée. Dans un contexte de polarisation extrême, la menace des “loups solitaires” est plus présente que jamais.
Le Secret Service, mais aussi les équipes de campagne, vont devoir redoubler de vigilance et adapter leurs dispositifs à cette réalité. Car derrière chaque faille, c’est la démocratie américaine qui est fragilisée.
L’enquête du FBI devra faire toute la lumière sur les circonstances de cet incident et les responsabilités en jeu. Les Américains attendent des réponses et des garanties pour la suite de cette campagne présidentielle sous haute tension.
