C’est une scène surréaliste qui s’est déroulée lundi à la frontière entre Israël et la bande de Gaza. Plusieurs centaines de militants d’extrême droite israéliens, dont des députés et des ministres du gouvernement, se sont rassemblés pour réclamer haut et fort la réinstallation de colonies juives à Gaza. Un projet explosif qui divise profondément le pays et compromet les chances de libérer la centaine d’otages israéliens encore détenus par le Hamas.
Gaza, cœur de la colonisation ou point de non-retour ?
La bande de Gaza, minuscule territoire côtier surpeuplé, est devenue le nouveau champ de bataille de la colonisation israélienne. Pourtant, il y a près de 20 ans, Israël opérait un retrait historique, évacuant et démolissant toutes les colonies implantées à Gaza. Une décision qui avait déchiré la société israélienne. Aujourd’hui, l’extrême droite au pouvoir rêve de revenir en arrière, quitte à jeter de l’huile sur le feu dans une région déjà à vif.
Itamar Ben Gvir, pyromane en chef
Parmi les participants au rassemblement figurait le sulfureux Itamar Ben Gvir, ministre de la sécurité nationale. Sous les applaudissements de la foule, il a proclamé sans détour : « Si nous le voulons, nous pouvons nous réinstaller à Gaza ». Un discours incendiaire de la part d’un membre du gouvernement, pourtant rejeté officiellement par le Premier Ministre Benjamin Netanyahu. Mais les plus radicaux du cabinet n’en ont cure.
La Terre d’Israël, un slogan à double tranchant
« La Terre d’Israël est à nous », scandaient les manifestants, arborant des autocollants « Gaza est à nous pour l’éternité ». Un slogan identitaire et religieux qui fait fi du sort des 2 millions de Palestiniens entassés dans la bande de Gaza. Pire, il hypothèque gravement les tentatives de négociations pour libérer les 97 otages israéliens encore aux mains du Hamas, vestige tragique de la dernière guerre dévastatrice qui a ravagé la région.
Gaza 2023 : l’horreur en chiffres
Car l’attaque surprise et sans précédent du Hamas en octobre 2023 a plongé Israël et Gaza dans un bain de sang. Selon les données de l’ONU, la campagne militaire israélienne de représailles aurait tué plus de 42 000 Palestiniens, en grande majorité des civils. Du côté israélien, le bilan est de 1200 morts, dont une majorité de civils et les otages exécutés ou morts en captivité. Une tragédie qui rend encore plus choquante la volonté de l’extrême droite de rallumer la mèche à Gaza.
Les appels à coloniser Gaza ne font que reculer nos chances de ramener nos fils à la maison. C’est une folie furieuse qui nous conduit droit dans le mur.
Un porte-parole des familles d’otages
Face à la bronca des familles d’otages et des opposants à la colonisation, le gouvernement reste pour l’instant inflexible. Mais en attisant les braises du conflit, l’extrême droite israélienne joue avec le feu. Et c’est toute la région qui risque de s’embraser, une fois de plus. Un cercle vicieux de violence et de souffrance dont on ne voit pas la fin.
« La Terre d’Israël est à nous », scandaient les manifestants, arborant des autocollants « Gaza est à nous pour l’éternité ». Un slogan identitaire et religieux qui fait fi du sort des 2 millions de Palestiniens entassés dans la bande de Gaza. Pire, il hypothèque gravement les tentatives de négociations pour libérer les 97 otages israéliens encore aux mains du Hamas, vestige tragique de la dernière guerre dévastatrice qui a ravagé la région.
Gaza 2023 : l’horreur en chiffres
Car l’attaque surprise et sans précédent du Hamas en octobre 2023 a plongé Israël et Gaza dans un bain de sang. Selon les données de l’ONU, la campagne militaire israélienne de représailles aurait tué plus de 42 000 Palestiniens, en grande majorité des civils. Du côté israélien, le bilan est de 1200 morts, dont une majorité de civils et les otages exécutés ou morts en captivité. Une tragédie qui rend encore plus choquante la volonté de l’extrême droite de rallumer la mèche à Gaza.
Les appels à coloniser Gaza ne font que reculer nos chances de ramener nos fils à la maison. C’est une folie furieuse qui nous conduit droit dans le mur.
Un porte-parole des familles d’otages
Face à la bronca des familles d’otages et des opposants à la colonisation, le gouvernement reste pour l’instant inflexible. Mais en attisant les braises du conflit, l’extrême droite israélienne joue avec le feu. Et c’est toute la région qui risque de s’embraser, une fois de plus. Un cercle vicieux de violence et de souffrance dont on ne voit pas la fin.