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Expulsés par Trump : Vie en Suspens au Costa Rica

Expulsés des USA, ils croupissent au Costa Rica, entre peur d’un retour mortel et espoir d’asile. Quel avenir pour ces oubliés ?

Imaginez fuir la guerre, la torture ou la mort, traverser des jungles infestées de dangers, pour finalement être rejeté comme un indésirable. C’est la réalité brutale que vivent aujourd’hui des centaines de migrants, expulsés des États-Unis vers des pays comme le Costa Rica. Parmi eux, une jeune femme afghane tremble à l’idée de retourner sous le joug des Talibans, tandis qu’un Iranien redoute la peine capitale pour avoir changé de foi. Que deviennent ces vies suspendues entre l’espoir et le désespoir ?

Une Nouvelle Vague d’Expulsions qui Fait Trembler

Depuis un mois, une politique migratoire stricte a bouleversé le destin de nombreux individus. Originaires d’Afghanistan, d’Iran, de Russie ou encore d’Afrique, environ 200 personnes – dont près de 80 enfants – ont été renvoyées des États-Unis vers le Costa Rica. D’autres ont atterri au Panama ou au Salvador, dans des conditions parfois inhumaines. Ces expulsions, orchestrées sous l’administration Trump, placent ces migrants dans une situation kafkaïenne : ni bienvenus là où ils sont, ni capables de rentrer chez eux sans risquer leur vie.

Le Costa Rica : Terre d’Accueil ou Prison Dorée ?

À 350 kilomètres de la capitale San José, un centre temporaire abrite ces âmes en transit. Entouré de grillages, ce lieu offre nourriture et accès à des téléphones, mais pas la liberté. Les passeports confisqués par les autorités locales rappellent à ces migrants qu’ils ne sont pas maîtres de leur destin. Une Afghane de 27 ans, arrivée avec son mari et leur fillette de deux ans, confie son angoisse : retourner dans son pays signifierait une mort certaine sous les Talibans.

« Si je rentre, je suis finie. Ils m’ont déjà pris mon père et mon oncle. »

– Une migrante afghane, d’après une source proche

Son mari, autrefois commerçant collaborant avec des entreprises américaines, a vu leur vie basculer avec le retour des Talibans en 2021. Leur périple les a menés de l’Iran au Brésil, puis à travers une jungle redoutée entre la Colombie et le Panama, avant d’échouer ici. Mais le Costa Rica, malgré sa réputation hospitalière, ne leur ouvre pas ses portes.

Des Parcours Jalonné de Périls

Le chemin vers un hypothétique refuge est semé d’embûches. Un Iranien de 35 ans raconte avoir été dépouillé et maltraité par des cartels lors de sa traversée. Séparé de sa femme, encore en attente d’expulsion, il craint un retour en Iran où sa conversion au christianisme lui vaudrait la peine de mort. Un Russe de 36 ans, lui, redoute la prison ou l’enrôlement forcé dans un conflit qu’il rejette, après avoir dénoncé des irrégularités électorales dans son pays.

  • Fuite d’un régime oppressif : un point commun à ces histoires.
  • Passage par des zones de non-droit, comme la jungle du Darien.
  • Expulsion brutale vers un pays tiers, sans solution durable.

Ces récits ne sont pas isolés. Ils dessinent une fresque tragique où chaque pas vers la sécurité semble les rapprocher d’un gouffre.

Une Zone Grise Juridique et Humaine

Sur les 200 expulsés au Costa Rica, certains ont déjà été renvoyés dans leur pays d’origine, tandis que d’autres attendent un sort incertain. Plus d’une centaine refusent catégoriquement de rentrer, mais aucun État ne leur tend la main. « On ne peut ni avancer ni reculer », déplore une voix parmi eux. Le Costa Rica, sous pression d’un accord avec les États-Unis, se retrouve dans une position ambiguë : complice malgré lui ou simple pion dans un jeu géopolitique ?

Fait marquant : Parmi les expulsés, 74 ont été rapatriés, mais la majorité reste dans un vide juridique, sans statut ni perspective.

Un ancien diplomate local a tenté de faire bouger les lignes en déposant un recours pour exiger un examen judiciaire de leur détention. Mais pour l’instant, le silence règne.

Les États-Unis Pointés du Doigt

Les témoignages convergent : le traitement par les autorités migratoires américaines a été glacial, voire dégradant. « On nous a jetés comme des ordures », lâche un père de famille russe. Cette politique, justifiée par des accords avec des nations voisines, soulève une vague de critiques. Une voix issue d’une ONG internationale dénonce un « schéma systématique » de violations des droits humains, dans un pays qui se targuait autrefois de les défendre.

« Le Costa Rica ne devrait pas cautionner ces abus. »

– Un expert en droits humains, selon une source fiable

Le président costaricien, lui, défend cet arrangement comme un geste de solidarité envers un allié puissant. Mais à quel prix pour ces vies brisées ?

Un Avenir Volé pour les Plus Jeunes

Parmi les expulsés, les enfants paient un tribut particulièrement lourd. Une fillette afghane de deux ans grandit derrière des barbelés, loin des écoles et des rêves que sa mère voudrait lui offrir. « Là-bas, tout est fermé pour les femmes », soupire cette dernière, désignant son pays natal où l’éducation et la liberté sont des mirages. Elle refuse que sa fille subisse le même sort, cloîtrée sous une burqa, privée d’avenir.

Pays d’origine Raison de la fuite Risque en cas de retour
Afghanistan Persécution talibane Exécution
Iran Conversion religieuse Peine de mort
Russie Opposition politique Torture ou guerre

Ces enfants, nés dans la fuite, grandissent dans l’incertitude. Leur seul crime ? Être nés au mauvais endroit, au mauvais moment.

Et Après ? L’Impasse Persiste

Que réserve l’avenir à ces familles ? Pour l’heure, personne ne le sait. Refusant de rentrer dans des pays où la mort ou la répression les attendent, elles n’ont ni racines ni ailes dans ce pays d’accueil temporaire. L’absence de maîtrise de la langue, l’isolement culturel et l’impossibilité de rejoindre des proches ailleurs compliquent encore leur sort. Pourtant, au milieu de ce chaos, une lueur d’humanité persiste : le refus de baisser les bras.

« Je suis un être humain, j’ai le droit de choisir ma vie », clame une voix féminine, fière de porter un jean plutôt qu’un voile imposé. Une revendication simple, mais qui résonne comme un cri universel. Reste à savoir si le monde l’entendra.

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