Las Vegas est sous le choc après l’explosion mystérieuse d’un Cybertruck Tesla mercredi devant le célèbre hôtel Trump. Selon les autorités, le suspect retrouvé mort dans le véhicule électrique calciné serait un militaire de 37 ans originaire du Colorado, Matthew Alan Livelsberger. Si son identité doit encore être confirmée par des analyses ADN, les circonstances troublantes de ce drame soulèvent de nombreuses interrogations.
Un suicide probable, mais des motivations floues
D’après les premiers éléments de l’enquête, Matthew Alan Livelsberger se serait probablement donné la mort. Le shérif de Las Vegas, Kevin McMahill, a révélé lors d’une conférence de presse que l’individu avait été blessé par balle à la tête avant l’explosion du Cybertruck. Cependant, les raisons qui ont poussé ce membre décoré des forces spéciales de l’armée américaine à commettre un tel acte restent nébuleuses à ce stade.
Les motivations du suspect demeurent inconnues (…) Nous ne disposons pas d’informations qui nous permettent d’affirmer avec certitude ou de suggérer que c’était motivé par une idéologie particulière.
Spencer Evans, agent spécial du FBI
Un militaire expérimenté en « permission approuvée »
Matthew Alan Livelsberger, engagé dans l’armée depuis 2006, était un membre chevronné des forces spéciales. Selon un porte-parole du Pentagone, il se trouvait en « permission approuvée au moment de sa mort ». Son parcours militaire impressionnant, ponctué de décorations, rend d’autant plus mystérieuses les circonstances de ce drame.
Deux armes semi-automatiques et des explosifs dans le véhicule
Les enquêteurs ont découvert dans l’épave du Cybertruck loué par le suspect deux armes de poing semi-automatiques, qu’il avait achetées légalement le 30 décembre 2024. L’arrière du véhicule électrique contenait également des bidons d’essence et de « gros mortiers de feux d’artifice », selon le shérif McMahill. Grâce à la structure renforcée du pick-up Tesla, les dégâts auraient été limités malgré la violence de l’explosion.
Sept blessés légers, mais un bilan qui aurait pu être pire
Si l’explosion spectaculaire a fait sept blessés légers, les autorités estiment que les choses auraient pu être bien pires sans la robustesse du Cybertruck. Les images diffusées sur les réseaux sociaux montrent le véhicule gris partir en fumée dans un énorme nuage devant l’entrée de l’hôtel Trump. Un lieu symbolique qui soulève des questions, alors qu’Elon Musk, patron de Tesla, est un proche allié du président élu.
Pas de lien établi avec l’attaque de la Nouvelle-Orléans
Quelques heures avant le drame de Las Vegas, une attaque à la voiture-bélier faisait 14 morts et une trentaine de blessés à la Nouvelle-Orléans. Le suspect, Shamsud-Din Jabbar, un autre ancien militaire ayant proclamé son soutien à l’Etat islamique, a été arrêté. Mais selon le FBI, il n’existerait pas de « lien irréfutable » entre les deux événements, pas plus que de connexion entre Livelsberger et une quelconque organisation terroriste.
Une enquête complexe pour élucider les motivations du suspect
Alors que l’hypothèse du suicide semble privilégiée, de nombreuses zones d’ombre entourent encore ce que le shérif McMahill qualifie de probable « mission suicide ». Si l’identité du suspect doit encore être formellement confirmée, son passé militaire et les circonstances très particulières de sa mort soulèvent une multitude de questions. Le FBI et la police de Las Vegas ont donc encore beaucoup de travail pour tenter de comprendre ce qui a poussé cet homme a priori sans histoires à commettre un tel acte.
Dans cette affaire hors normes qui a secoué Sin City et au-delà, l’explosion d’un véhicule aussi symbolique qu’un Cybertruck Tesla, juste devant un hôtel au nom d’un président nouvellement élu, pose question. Les enquêteurs vont devoir explorer toutes les pistes, du geste désespéré aux éventuelles motivations politiques, pour tenter d’éclaircir ce nouveau fait divers américain qui une fois de plus implique des armes à feu et semble a priori dénué de tout sens. L’Amérique retient son souffle en attendant d’en savoir plus.
