L’ignominie du viol d’une jeune adolescente sur fond de haine juive à Courbevoie force à poser la question : comment en est-on arrivé là ? L’explosion de l’antisémitisme en France ces dernières années, symbolisée par le meurtre barbare de Sarah Halimi, n’a rien « d’inexplicable ». Elle prend racine dans une culture antijuive profondément ancrée, qui n’attend que quelques étincelles pour s’embraser en actes d’une cruauté inouïe.
Des discours complaisants responsables ?
Pourtant, le président Macron excelle dans l’art de la rhétorique. Il peut disserter avec brio sur tous les sujets, défendre toutes les thèses en même temps. Mais ses longs discours devant un public captif du protocole n’ont en réalité qu’un effet : épuiser psychologiquement ses contradicteurs sans vaincre leurs idées. Cette gymnastique intellectuelle permanente finit par créer une forme de relativisme où tout se vaut.
Refuser de nommer l’antisémitisme et ses racines idéologiques, c’est lui laisser le champ libre. Car pour le combattre efficacement, les mots ont un poids. Il faut pouvoir expliquer, qualifier sans détour la haine des Juifs et des sionistes, termes interchangeables dans le discours haineux contemporain.
Sarah Halimi, un électrochoc ?
La mort atroce de Sarah Halimi défenestrée en 2017 aux cris d’Allah akbar avait pourtant provoqué une prise de conscience. L’horreur du crime, et plus encore le déni de justice qui a suivi avec la reconnaissance de l’irresponsabilité du meurtrier, ont sidéré. Beaucoup ont alors réalisé l’ampleur de l’antisémitisme qui gangrène certains esprits. Mais les leçons en ont-elles vraiment été tirées ?
L’éducation, une urgence absolue
Face à une haine si profondément enracinée, dès le plus jeune âge, l’école a un rôle primordial à jouer. Il est vital d’expliquer inlassablement ce que sont le racisme et l’antisémitisme, d’où ils viennent, en quoi ils sont intolérables. Les programmes scolaires doivent accorder une place centrale à ces enjeux, et les enseignants être formés spécifiquement.
Car pour ces jeunes bourreaux de 12 ans, la haine du Juif était une évidence. Un héritage culturel jamais remis en question, jamais déconstruit. Seul un travail de fond via l’éducation pourra extirper ce poison des esprits. Il y a urgence.
« Nous sommes tous concernés par l’antisémitisme, et pas seulement lorsqu’il se déchaîne dans un crime abject. C’est l’affaire de chacun de le combattre pied à pied, à commencer par ne rien laisser passer. »
L’État et chaque citoyen doivent prendre leurs responsabilités. Ne rien taire, ne rien excuser. Condamner sans réserve chaque propos, chaque acte antisémite, du plus « bénin » au plus odieux. C’est à ce prix que l’on évitera que l’ignominie de Courbevoie ne devienne tristement banale.
La mort atroce de Sarah Halimi défenestrée en 2017 aux cris d’Allah akbar avait pourtant provoqué une prise de conscience. L’horreur du crime, et plus encore le déni de justice qui a suivi avec la reconnaissance de l’irresponsabilité du meurtrier, ont sidéré. Beaucoup ont alors réalisé l’ampleur de l’antisémitisme qui gangrène certains esprits. Mais les leçons en ont-elles vraiment été tirées ?
L’éducation, une urgence absolue
Face à une haine si profondément enracinée, dès le plus jeune âge, l’école a un rôle primordial à jouer. Il est vital d’expliquer inlassablement ce que sont le racisme et l’antisémitisme, d’où ils viennent, en quoi ils sont intolérables. Les programmes scolaires doivent accorder une place centrale à ces enjeux, et les enseignants être formés spécifiquement.
Car pour ces jeunes bourreaux de 12 ans, la haine du Juif était une évidence. Un héritage culturel jamais remis en question, jamais déconstruit. Seul un travail de fond via l’éducation pourra extirper ce poison des esprits. Il y a urgence.
« Nous sommes tous concernés par l’antisémitisme, et pas seulement lorsqu’il se déchaîne dans un crime abject. C’est l’affaire de chacun de le combattre pied à pied, à commencer par ne rien laisser passer. »
L’État et chaque citoyen doivent prendre leurs responsabilités. Ne rien taire, ne rien excuser. Condamner sans réserve chaque propos, chaque acte antisémite, du plus « bénin » au plus odieux. C’est à ce prix que l’on évitera que l’ignominie de Courbevoie ne devienne tristement banale.