Saviez-vous que l’Iran est le deuxième pays au monde à appliquer le plus la peine de mort, juste après la Chine ? En ce printemps 2025, une nouvelle affaire vient secouer la communauté internationale : cinq hommes, qualifiés de « prisonniers politiques » par des organisations de défense des droits humains, ont été exécutés dans une prison de l’est du pays. Cette histoire, aussi glaçante que révoltante, soulève des questions brûlantes sur la justice, les droits fondamentaux et les tensions religieuses dans une nation où la peine capitale semble gagner du terrain.
Une Exécution Silencieuse et Controversée
Mercredi dernier, dans l’enceinte de la prison de Vakilabad, à Mashhad, cinq individus ont été pendus sans que leurs proches n’aient été informés au préalable. Selon des sources proches des ONG, aucun membre de leur famille n’a pu leur rendre une dernière visite, une pratique qui, bien que cruelle, n’est pas rare dans ce contexte. Ces exécutions, réalisées dans le secret, ont immédiatement attiré l’attention des défenseurs des droits humains à travers le monde.
Les cinq hommes étaient accusés d’appartenir à des groupes musulmans sunnites interdits, une charge qui, dans la République islamique à majorité chiite, équivaut souvent à une condamnation sans appel. Parmi eux, quatre faisaient partie de cette minorité religieuse, tandis que le cinquième, chiite, avait été arrêté dans la même affaire. Leur sort illustre une réalité sombre : en Iran, la justice peut devenir une arme contre ceux qui osent défier l’ordre établi.
Un Procès Entaché d’Irrégularités
D’après une source proche des organisations de défense des droits humains, ces prisonniers auraient été soumis à des traitements inhumains avant leur exécution. Torture, interrogatoires coercitifs et absence de preuves solides : voilà ce qui aurait caractérisé leur parcours judiciaire. Condamnés pour *baghi* – un terme juridique islamique signifiant « rébellion » –, ils ont été jugés lors d’un procès qualifié de « fictif » par les observateurs internationaux.
Cinq hommes de plus sont morts après des procès qui n’avaient aucun semblant de légalité ou d’équité.
– Un chercheur spécialisé dans les droits humains
Arrêtés en 2015 dans une affaire remontant à une décennie, ces individus avaient déjà vu trois de leurs coaccusés exécutés en 2020. Cette continuité dans les sentences montre une volonté claire de réprimer toute forme d’opposition, même au prix de la justice. Les familles, elles, n’ont été averties qu’après coup, parfois par un simple appel téléphonique, les laissant dans l’attente désespérée des dépouilles de leurs proches.
La Peine de Mort en Chiffres : Une Hausse Alarmante
En 2025, l’Iran a déjà exécuté 245 personnes, selon des estimations fiables. Ce chiffre, en constante augmentation, place le pays sous le feu des critiques. Mais pourquoi une telle escalade ? Certains y voient une réponse aux tensions internes, notamment entre la majorité chiite et les minorités sunnites, tandis que d’autres pointent une stratégie pour maintenir un contrôle strict sur la population.
Année | Exécutions | Tendance |
2023 | 180 | Stable |
2024 | 210 | En hausse |
2025 (avril) | 245 | Explosion |
Ces chiffres, bien qu’effrayants, ne racontent qu’une partie de l’histoire. Derrière chaque statistique se cache une vie brisée, une famille endeuillée et un système judiciaire qui, selon les ONG, privilégie la répression à la justice.
Sunnites vs Chiites : Une Fracture Religieuse
Dans un pays où le chiisme domine, les sunnites, qui représentent une minorité significative, se retrouvent souvent marginalisés. Les cinq hommes exécutés incarnaient cette fracture : quatre d’entre eux appartenaient à cette communauté, tandis que le cinquième, bien que chiite, avait été associé aux mêmes groupes dissidents. Cette affaire met en lumière une tension religieuse qui, loin de s’apaiser, semble s’aggraver avec le temps.
- Les sunnites, minoritaires, revendiquent plus de droits.
- Les groupes interdits sont souvent qualifiés de « rebelles ».
- La répression s’intensifie face à toute forme de dissidence.
Pour beaucoup, ces exécutions ne sont pas seulement une question de justice, mais un message clair envoyé aux minorités : toute tentative de contestation sera écrasée, sans pitié ni transparence.
Les Familles Laissées dans l’Ombre
Imaginez recevoir un appel vous annonçant que votre fils, votre frère ou votre mari a été exécuté, sans que vous ayez pu lui dire adieu. C’est la réalité qu’ont vécue les familles de ces cinq hommes. D’après une source fiable, certaines attendaient encore devant la prison, espérant récupérer les corps de leurs proches, sans aucune certitude sur ce qui allait suivre.
Un silence assourdissant entoure ces exécutions, brisé uniquement par les pleurs des familles abandonnées à leur sort.
Ce manque d’humanité dans le processus choque autant que les exécutions elles-mêmes. Il révèle un système où les condamnés et leurs proches sont déshumanisés, réduits à de simples numéros dans une machine répressive bien huilée.
Une Communauté Internationale Impuissante ?
Face à cette vague d’exécutions, les réactions internationales ne se sont pas fait attendre. Des ONG basées en Europe et aux États-Unis ont dénoncé ces actes, appelant à une pression accrue sur le gouvernement iranien. Mais les sanctions et les condamnations verbales suffisent-elles à changer la donne ? Pour l’instant, rien n’indique un ralentissement de cette pratique controversée.
Ces prisonniers ont été soumis à la torture et condamnés à mort dans un simulacre de justice.
– Un directeur d’une ONG internationale
Le défi reste immense : comment influencer un pays qui, malgré les critiques, continue d’appliquer la peine de mort à une échelle rarement vue ailleurs ? La question reste en suspens, tandis que les chiffres, eux, continuent de grimper.
Que Nous Réserve l’Avenir ?
Alors que 2025 ne fait que commencer, l’Iran semble s’enfoncer dans une spirale répressive qui inquiète les observateurs. Entre tensions religieuses, procès expéditifs et hausse des exécutions, le tableau est sombre. Mais au-delà des statistiques, c’est l’histoire humaine qui frappe : celle de familles brisées, de voix étouffées et d’un système qui refuse de plier.
- Une justice opaque qui défie les normes internationales.
- Une minorité sunnite sous pression constante.
- Un nombre d’exécutions qui explose en 2025.
Que peut-on attendre des mois à venir ? Une chose est sûre : tant que la lumière ne sera pas faite sur ces pratiques, les exécutions en Iran continueront de hanter les consciences et de diviser l’opinion mondiale. Reste à savoir si cette tragédie poussera enfin à une mobilisation plus forte, ou si elle restera une note de bas de page dans l’histoire tumultueuse des droits humains.