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Évaluations en primaire : des progrès notables mais des lacunes inquiétantes

Les évaluations nationales en primaire montrent des avancées en maths mais des lacunes inquiétantes en lecture et grammaire persistent, surtout en fin de cycle. Le ministère se félicite des progrès liés aux réformes récentes mais les défis restent de taille pour assurer la réussite de tous les élèves avant l'entrée au collège...

En ce début d’année scolaire, les résultats des évaluations nationales passées par tous les écoliers de primaire en septembre viennent d’être dévoilés. Si des progrès sont à noter, notamment en mathématiques, certaines lacunes persistent et inquiètent, en particulier en lecture. Décryptage de ce bilan en demi-teinte.

Des avancées encourageantes en mathématiques

Entre 2023 et 2024, les performances des élèves restent stables dans la plupart des compétences évaluées, aussi bien en français qu’en maths. Mais c’est dans cette dernière matière que les progrès sont les plus tangibles, surtout au CE1. La maîtrise des techniques opératoires progresse nettement :

  • Les taux de réussite en calcul additif passent de 57% à 62,2%
  • Ceux en calcul soustractif bondissent de 55,1% à 63,7%

Le ministère y voit le fruit des réformes engagées ces dernières années, comme le dédoublement des classes en éducation prioritaire ou le plafonnement des effectifs.

Des résultats plus mitigés pour les “grands” du primaire

L’enthousiasme est plus mesuré concernant les élèves de CE2 et CM2, qui passaient ces tests pour la première fois. Si un élève de CE2 sur deux environ atteint le niveau requis en grammaire, ils sont moins de 50% à y parvenir en résolution de problèmes.

Quant aux CM2, près d’un tiers ne maîtrisent pas les compétences attendues en lecture à l’aube de leur entrée au collège. Un constat préoccupant, alors même que la lecture est au cœur des apprentissages.

Des disparités territoriales qui se réduisent

Un motif de satisfaction relevé par le ministère concerne le resserrement des écarts de performance entre éducation prioritaire et établissements “classiques”, surtout en mathématiques. Le lieu de scolarisation pèserait donc moins qu’avant sur la réussite des élèves.

Ces évaluations, mises en place en 2018, offrent des repères précieux aux enseignants pour cibler les besoins de leurs élèves.

Une source au ministère de l’Éducation nationale

Au-delà du thermomètre qu’elles représentent au niveau national, ces évaluations ont surtout vocation à aider les professeurs à ajuster leurs pratiques. Les résultats de chaque élève sont aussi communiqués aux parents.

Un outil précieux mais pas suffisant

Si elle reconnaît leur utilité, une partie de la communauté éducative appelle toutefois à ne pas réduire la réussite scolaire à ces seules évaluations standardisées. Selon eux, l’accompagnement des élèves dans leur globalité reste primordial.

Ce suivi doit aussi se poursuivre au collège, où les lacunes constatées en primaire deviennent souvent des obstacles majeurs aux apprentissages. Un défi de continuité qu’il faudra relever pour permettre à chaque élève de s’épanouir dans son parcours scolaire.

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