C’est un Euro qui se termine comme il a commencé : entre espoirs et désillusions. Après un mois de compétition aux quatre coins de l’Allemagne, le rideau est tombé dimanche sur une affiche alléchante entre l’Espagne et l’Angleterre. L’occasion de revenir sur les temps forts d’un tournoi qui, s’il n’a pas toujours tenu ses promesses, a offert son lot de moments mémorables.
La Roja, ou le foot comme on l’aime
Dans un Euro globalement décevant sur le plan du jeu, l’Espagne aura apporté une bouffée d’air frais. Portée par sa jeune garde talentueuse, symbolisée par le prodige Lamine Yamal (16 ans), la sélection de Luis de la Fuente a régalé par sa maîtrise technique et son jeu collectif séduisant. De quoi ravir les amoureux du beau jeu.
L’Espagne propose ce qui se fait de mieux en Europe en termes de jeu. À voir si cela suffira pour soulever le trophée.
Analyse de la rédaction
Maignan, digne successeur de Lloris
Appelé à succéder au légendaire Hugo Lloris dans les cages tricolores, Mike Maignan n’a pas déçu. Auteur d’arrêts décisifs, l’Italien a brillé par sa sérénité et son leadership. Une satisfaction pour Didier Deschamps.
La belle épopée géorgienne de Sagnol
La surprise est venue de Géorgie. Pour sa première participation, la sélection du Français Willy Sagnol a créé la sensation en se hissant en quarts de finale. Un petit conte de fées rendu possible par l’abnégation d’un groupe soudé.
Un niveau de jeu global décevant
Hormis quelques éclats espagnols, cet Euro aura été marqué par un niveau de jeu assez médiocre. En cause : des stars émoussées par le rythme infernal des saisons à rallonge, à l’image de Kylian Mbappé, fantomatique avec les Bleus. Un constat préoccupant à 2 ans du Mondial.
Adrien Rabiot, de chambreur à homme du match
Il aura été l’homme des montagnes russes. Après avoir chambré le jeune Lamine Yamal, Adrien Rabiot s’est montré décisif en demi-finale, permettant aux Bleus d’arracher la prolongation face à l’Espagne. Une prestation XXL saluée par la presse.
Je suis content de ma prestation, même si la déception de l’élimination prédomine. On doit relever la tête et se projeter vers la Coupe du Monde.
Adrien Rabiot après la demi-finale
Des supporters au rendez-vous
S’il y a bien un aspect positif à retenir de cet Euro, c’est l’engouement populaire qu’il a suscité. Dans des stades souvent combles, les supporters ont répondu présent, mettant une ambiance survoltée malgré un contexte extrasportif tendu. La preuve que le foot garde une place à part.
Place désormais à la finale tant attendue entre l’Espagne et l’Angleterre. Sur le papier, la Roja part favorite grâce à son jeu léché. Mais les Three Lions, portés par un collectif solide, ont les armes pour créer la surprise. Verdict dimanche soir à Berlin, pour un duel qui s’annonce palpitant.
