Alors que le conflit entre Israël et le Hezbollah s’intensifie au Liban, avec notamment des frappes israéliennes sur Beyrouth faisant des dizaines de victimes selon des sources locales, les Etats-Unis réaffirment leur volonté de trouver une issue diplomatique. C’est ce qu’a déclaré ce samedi le ministre américain de la Défense Lloyd Austin lors d’un entretien avec son homologue israélien.
Washington réitère son engagement pour une solution pacifique
« Les Etats-Unis restent déterminés à œuvrer pour une résolution diplomatique au Liban permettant aux civils israéliens et libanais de rentrer chez eux en sécurité des deux côtés de la frontière», a souligné le chef du Pentagone selon un communiqué officiel. Une position réaffirmée alors même que sur le terrain, le cessez-le-feu apparaît encore lointain.
Israël déterminé à combattre le Hezbollah
De son côté, le ministre israélien a martelé qu’Israël «continuera d’agir avec détermination» contre le Hezbollah, assurant que son pays est résolu à «cibler les infrastructures terroristes et éliminer les dirigeants» du mouvement chiite pour permettre aux habitants du nord d’Israël, déplacés par les tirs depuis plus d’un an, de regagner leurs foyers.
Près d’un million de déplacés des deux côtés de la frontière
Le bilan humain s’alourdit de jour en jour depuis l’entrée en guerre ouverte du Hezbollah et d’Israël le 23 septembre dernier, après un an d’échanges de tirs dans le sud du Liban. L’armée israélienne mène des incursions terrestres en territoire libanais depuis le 30 septembre pour repousser le Hezbollah. Conséquence directe des combats : le déplacement de près de 900 000 Libanais selon l’ONU, s’ajoutant aux quelque 60 000 Israéliens des régions frontalières ayant fui les tirs.
Efforts diplomatiques américains sur plusieurs fronts
Premier allié politique et militaire de l’État hébreu, les États-Unis multiplient les initiatives diplomatiques pour tenter d’arracher un cessez-le-feu, dépêchant cette semaine leur émissaire Amos Hochstein à Beyrouth puis en Israël. Parallèlement, Washington dit aussi vouloir s’attaquer à la crise humanitaire à Gaza, appelant Israël à prendre des mesures pour améliorer la situation désastreuse dans l’enclave palestinienne, sous blocus israélien depuis plus d’un an.
La question épineuse de l’aide à Gaza
Une main tendue rapidement nuancée. La semaine dernière, les États-Unis assuraient qu’Israël ne violait pas le droit américain sur l’aide humanitaire à Gaza, tout en réclamant des « progrès supplémentaires ». Un mois plus tôt, Washington brandissait pourtant la menace d’une suspension de son assistance militaire.
Malgré l’engagement réaffirmé des États-Unis et les appels à la retenue, le chemin vers une désescalade durable apparaît encore semé d’embûches, sur fond de crises humanitaires de part et d’autre de la frontière israélo-libanaise. La diplomatie américaine poursuit inlassablement ses efforts, avec l’espoir qu’Israéliens et Libanais puissent rapidement retrouver une vie normale.