Au cœur du chaos laissé par le passage dévastateur du cyclone Chido, une voix s’élève, puissante et déterminée. Celle d’Estelle Youssouffa, députée Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (Liot) de Mayotte. Face à l’ampleur des dégâts et à la détresse de la population, elle lance un appel vibrant à la solidarité nationale. Les larmes aux yeux mais le verbe haut, elle exhorte le gouvernement à déclarer l’état d’urgence et à déployer l’armée pour éviter un basculement dans l’insurrection.
Une nouvelle élue face à une crise sans précédent
Estelle Youssouffa a fait son entrée en politique en 2021, élue députée de la première circonscription de Mayotte. Depuis, elle n’a eu de cesse de se battre pour ce département français d’outre-mer, confronté à des défis immenses. Immigration comorienne incontrôlée, insécurité chronique, sous-développement… Autant de plaies qu’elle s’efforce de soigner avec une énergie farouche.
Mais avec le cyclone Chido, c’est un véritable cataclysme qui s’est abattu sur son île. D’après une source proche du dossier, on déplorerait déjà plusieurs dizaines de morts et de disparus, tandis que les destructions se chiffreraient en centaines de millions d’euros. Face à ce bilan apocalyptique, la députée a décidé de monter au créneau pour réclamer une réponse à la hauteur de la catastrophe.
Déclarer l’état d’urgence pour enrayer la spirale de la violence
Lors de ses déplacements à Mamoudzou, la capitale de Mayotte, Estelle Youssouffa a pu constater l’effondrement de pans entiers de la ville. Écoles dévastées, routes coupées, hôpital saturé… Malgré la souffrance de la population, les pillages et les agressions ont déjà repris, ciblant notamment des commerces et des habitations. Une situation explosive qui pourrait dégénérer à tout moment.
Certains volent les tôles et les meubles pour reconstruire les bidonvilles détruits par le cyclone. Si nous n’agissons pas vite, Mayotte va sombrer dans le chaos.
Estelle Youssouffa, députée Liot de Mayotte
Pour la députée, il y a urgence à rétablir l’ordre républicain. Et cela passe par une réponse sécuritaire d’ampleur, impliquant la déclaration de l’état d’urgence et l’envoi de renforts militaires conséquents. Seule une telle démonstration de fermeté serait en mesure de dissuader les fauteurs de troubles, estime-t-elle.
Mobiliser la solidarité nationale pour panser les plaies
Mais au-delà des moyens régaliens, c’est toute la Nation qui doit se mobiliser pour venir en aide à Mayotte, martèle Estelle Youssouffa. Département le plus pauvre de France, l’île aux parfums a cruellement besoin d’un plan d’urgence pour se reconstruire.
- Acheminement de l’eau potable et de nourriture
- Rétablissement de l’électricité et des communications
- Reconstruction des infrastructures essentielles
- Relogement des sinistrés
Telles sont les priorités identifiées par l’élue pour panser les plaies béantes laissées par le cyclone. Des chantiers immenses qui nécessiteront la mobilisation de moyens considérables, à la mesure de la catastrophe.
La question brûlante de l’immigration comorienne
Mais pour être durable, la reconstruction de Mayotte devra aussi s’attaquer au problème lancinant de l’immigration en provenance de l’archipel des Comores. Un fléau qui gangrène l’île depuis des décennies, pesant lourdement sur les finances publiques et attisant les tensions communautaires.
Nous ne pourrons pas éternellement accueillir toute la misère du monde. Si nous voulons sauver Mayotte, nous devons réguler les flux migratoires et renforcer les reconduites à la frontière.
Estelle Youssouffa, députée Liot de Mayotte
Un constat lucide, mais qui ne fait pas l’unanimité au sein de la classe politique française. Qu’importe, Estelle Youssouffa n’a pas l’intention de renoncer à ce combat qui lui tient tant à cœur. Avec la même détermination qu’elle met à défendre les intérêts des Mahorais, elle entend bien faire bouger les lignes sur ce dossier inflammable.
Car pour cette avocate de formation, il en va de la survie de son île. Une île magnifique mais fragile, aujourd’hui à genoux, qu’elle s’est juré de toujours protéger. Contre vents et marées.
