Les tensions entre Israël et le Hezbollah ont atteint un point critique ces derniers jours, faisant craindre un embrasement généralisé dans la région. Une escalade périlleuse s’est enclenchée, avec des attaques d’une ampleur inégalée menées par la milice islamiste dans le nord de l’État hébreu. Face à cette situation explosive, le risque d’un nouveau conflit majeur n’a jamais été aussi élevé.
Une nuit sous les roquettes
Dans la nuit de samedi à dimanche, le Hezbollah a franchi un cap en tirant quelque 150 roquettes vers le nord d’Israël. Pour la première fois depuis le début des hostilités, l’organisation chiite a eu recours à des armes de moyenne portée, élargissant considérablement la zone d’impact. Les sirènes d’alarme ont retenti jusque dans des villes éloignées de la frontière comme Nazareth, Haïfa et Megiddo, semant la panique parmi la population.
Cette attaque massive intervient alors qu’Israël avait déjà infligé de lourdes pertes au Hezbollah ces derniers jours. Vendredi, un bombardement israélien en plein cœur de Beyrouth avait éliminé une quinzaine de hauts responsables militaires du mouvement. Une frappe chirurgicale qui a profondément ébranlé la milice, mais qui semble aussi avoir décuplé sa détermination à en découdre.
Benyamin Netanyahou hausse le ton
Face à cette escalade, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a haussé le ton, promettant une riposte “ferme et douloureuse”. Il a assuré que l’armée israélienne était prête à “toutes les éventualités”, y compris une opération terrestre de grande envergure au Liban. Une perspective qui fait frémir la communauté internationale, tant les conséquences humanitaires et géopolitiques seraient catastrophiques.
“Nous ferons payer très cher au Hezbollah son agression. Ils ont franchi une ligne rouge, et nous allons leur montrer que cela ne restera pas sans conséquences.”
Benyamin Netanyahou, Premier ministre israélien
Crainte d’une guerre totale
De son côté, le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah a appelé à “la mobilisation générale” et promis “l’enfer sur terre” à Israël. Dans une allocution télévisée, il a affirmé que ses combattants étaient “prêts au sacrifice ultime” et qu’ils ne reculeraient “devant rien” pour défendre le Liban. Un discours va-t-en-guerre qui fait redouter le pire aux observateurs.
- Plus de 150 roquettes tirées en une nuit par le Hezbollah
- Des bombardements israéliens meurtriers à Beyrouth
- Risque élevé d’une nouvelle guerre ouverte
La communauté internationale appelle à la retenue
Face à ce regain de tensions, la communauté internationale a appelé les deux parties à “la plus grande retenue”. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’est dit “extrêmement préoccupé” par la situation et a exhorté Israéliens et Libanais à “mettre un terme à ce cycle de violence”. Une diplomatie d’urgence s’est mise en branle pour tenter de désamorcer la crise, mais le chemin vers l’apaisement s’annonce semé d’embûches.
“Nous sommes au bord du gouffre. Si une désescalade n’intervient pas rapidement, nous risquons d’assister à un embrasement généralisé aux conséquences incalculables.”
Un diplomate occidental à Beyrouth
Vers un point de non-retour ?
Alors que les incidents armés se multiplient à la frontière, beaucoup craignent que le point de non-retour ne soit atteint. Une erreur de calcul, une provocation de trop, et c’est toute la région qui pourrait s’embraser, avec des répercussions imprévisibles à l’échelle mondiale. Dans ce contexte, la sagesse et la retenue semblent plus que jamais nécessaires pour éviter le pire. Mais dans ce conflit vieux de plusieurs décennies, les rancœurs et la soif de vengeance ont souvent pris le pas sur la raison. Reste à espérer qu’un sursaut de lucidité saura s’imposer avant qu’il ne soit trop tard.
Une chose est sûre : la situation est plus explosive que jamais entre Israël et le Hezbollah. Cette escalade militaire sans précédent fait planer le spectre d’un nouveau conflit dévastateur au Proche-Orient. Si une guerre ouverte devait éclater, nul ne peut prédire jusqu’où irait la déflagration. Face à un tel scénario catastrophe, la communauté internationale retient son souffle. Les prochains jours seront décisifs pour savoir si la raison saura l’emporter sur la logique guerrière. En attendant, les populations civiles des deux côtés de la frontière vivent dans la peur des prochaines salves de roquettes ou des raids aériens. Une situation intenable qui ne peut plus durer.
